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Notre Voix Notre Vote EP 06 Ibrahim Erkan

Notre Voix Notre Vote EP 06 Ibrahim Erkan

Belga HayBelga Hay

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🌟 Ne manquez pas notre prochain épisode de "Notre Voix, Notre Vote" ! 🌟 Jeudi à 18h00, nous recevons Ibrahim Erkan, candidate aux élections régionales pour le Les Engagés, numéro 27e pour Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale. Venez découvrir ses perspectives et ses projets pour notre région. 📻 Écoutez sur : Radio BelgaHay sur DAB+ 📺 Regardez sur : YouTube 🎙️ Disponible sur : Toutes les plateformes de podcast Rejoignez-nous pour cette conversation captivante et informez-vous sur

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Notre voix, notre vote is a program that interviews candidates before the 2024 elections. The guest today is Ibrahim Erkan, who talks about his personal and professional journey. He arrived in Belgium in 1971, studied theology in Louvain, and later opened a leather clothing store. He has hired and trained many people, helping them become independent professionals. He emphasizes the importance of training people and their contribution to the economy. Erkan also talks about his involvement in social work, helping refugees with paperwork, education, and integration. He mentions the challenges faced at the airport when welcoming refugees and the support he received from lawyer Mamourian. Erkan's motivation to run for Belgian elections came from his contact with the Christian Social Party. Notre voix, notre vote. L'émission qui, à l'occasion des élections de 2024, va à la rencontre des candidats. Nous vous invitons à suivre les interviews de Belgaï pour être encore mieux informé avant votre vote. Bonjour à toutes, bonjour à tous. Aujourd'hui, nous sommes ravis de recevoir M. Ibrahim Erkan, qui est sur la liste des engagés 27e à la région bruxelloise. Bonjour M. Erkan et merci d'avoir accepté. Bonjour Linda, merci beaucoup de me recevoir et bonjour à tout le monde. Je pense que la plupart me connaissent, et ceux qui ne me connaissent pas, le nom Erkan, vous devez le connaître, certainement. Alors on va rentrer directement dans le vif du sujet et vous demandez de nous parler un peu de votre parcours personnel et professionnel. Mon parcours personnel et professionnel, je suis arrivé en avril 1971 à Belgique. J'étais le premier araméen syriac, on dit Syriani, de la Turquie. Je suis originaire de Mardin. J'avais fait mes études au monastère Marc Gabriel, qui est très connu. En turc, on dit Derolomour. Et puis j'ai fait mes études au monastère de Rozafaran, pour la théologie. Et de là, en avril 1971, je suis arrivé à Bruxelles et je voulais faire la théologie à Louvain, Louvain. Et là, j'ai fait deux ans. C'était un peu dur et j'ai abandonné. Je travaillais comme tailleur. J'ai commencé à fabriquer vêtements de cuir. Et vous étiez très connu, d'ailleurs, il paraît. Oui. Et alors, en septembre 1976, j'ai commencé à ouvrir un magasin. Et depuis là, j'ai engagé pas mal de personnes. D'ailleurs, certainement, vous connaissez des amis qui ont fait des stages chez moi, des Arméniens de l'Arménie, des Arméniens de Turquie. Et il y avait aussi comme Isaac, les Afshar, etc., Ayrabet et tout cela. Ils ont commencé chez moi. Et ça, c'était dans les années 1980-83. Et après ça, j'ai commencé quand même à être contacté par plusieurs chambres de commerce pour engager des stagiaires pour la formation dans le vêtement de cuir, etc. Et c'était là qu'il y a eu beaucoup de monde. On n'avait pas beaucoup de place quand même. On a engagé pas mal de personnes. On les a formées. Et la plupart de ces stagiaires, ils sont aujourd'hui des professionnels. Ils sont devenus eux-mêmes indépendants et ils travaillent et ils participent assez bien dans l'économie du pays. C'est ça l'importance de former des gens, pas d'être assisté, d'aller toujours au CPAS, donner ça. Evidemment, si quelqu'un n'a pas le moyen, n'a pas la possibilité, il n'a pas la santé d'être travailleur, travailler. Mais s'il a les moyens d'être formé, de devenir indépendant et de participer à l'économie du pays, je trouve que c'est primordial. Pourquoi ? Parce que quelqu'un qui travaille, il ne va pas traîner à gauche, à droite, dans les cafés, dans les bistrots. Il va dire « Ah, l'heure, il est, je dois dormir et demain, je commence au travail. » Et une fois qu'il a travaillé la journée, vers 4h-5h, il va terminer. Il va dire « Ah, je vais faire quelques courses pour la famille, pour les enfants. » Et il va aller manger. Il ne dépense pas l'argent dans les bistrots ou autre chose, etc. Et l'argent qu'il a, la relation à la famille, avec les enfants, c'est beaucoup mieux. Le père, il est toujours présent. Pourquoi ? Parce qu'il sait que le lendemain, il va travailler. Ça, c'était le but qu'on a fait en travail social avec M. Mauros Borgi, de Salut social des étrangers, qui le siège était au début tout près de Botanique. Et puis, il a été changé. Il était à Ixelles, tout près de la place Fernand-Cocq. Et là, ça a duré pendant des années. Et alors, les gens qui avaient besoin, etc., quels que soient les documents, les papiers, les difficultés d'obtenir l'asile politique, les difficultés de traduire un document, les guider vers l'ambassade de Turquie, vers les autres ambassades, vers les communes, etc. Et avec le service social de M. Borgi, il avait engagé une fille arménienne qui l'expliquait, les gens qui parlaient que l'arménien, qui venaient de l'Arménie. Et la plupart des gens qui venaient, c'était de l'Est de la Turquie. Ils parlaient le kurde et le turc. Les paroles, ils parlaient le kurde et les jeunes, ils parlaient le turc. Alors, on avait engagé des traducteurs, une traductrice arménienne et une traductrice aussi arménienne pour aider, pour les guider. Et tout ce qui est documentaire, document pour le passeport, les cartes d'identité, la commune, le travail, le permis de travail, tout ça, c'était très important de les former et d'envoyer les enfants, les inscrire dans les écoles. Au début, les pauvres, ils étaient tous perdus. Ils ne savaient pas comment. Il fallait inscrire les enfants à l'école et ils ne parlaient pas un mot de français. Alors, quelqu'un devait les guider vers les écoles. En septembre, il faut les enfants qui doivent inscrire à l'école. Il doit y avoir une école, le plus proche, etc. Et ça, c'était le travail de service social de M. Spoggi. Et après, on a formé une association. Nous étions une dizaine et on se réunissait. On avait levé un accord à local tout près de la place Anjos. Et là, ils venaient et on se voyait, ils discutaient, ils prenaient leur café, leur thé, etc. Et on discutait avec les gens. Voilà, ça, c'était mon parcours professionnel et un peu social. Mais c'était beaucoup plus dans le domaine social parce que quand je voyais, parfois, le matin, j'ouvrais mon magasin, il y a 10, 15 personnes devant la porte. Ils attendaient. Comme les gens, il faut le fil aller au CPAS, au bureau de chômage. Et alors, je devrais les guider et je disais, « Allô, il faut faire ça, on va faire ça, on va faire ça. Venez après. Maintenant, je suis occupé, j'ai un peu de clients, je dois un peu m'occuper de commerce. » Et c'était bien. — En fait, en résumé, on peut dire que vous avez appliqué votre vision, que ce soit culturelle ou culturelle, à votre arrivée en Belgique et à mon soutien. Et vous avez mis le pied à l'étrier à quand même plusieurs générations de réfugiés politiques qui sont arrivés ici complètement perdus, complètement déboussolés. — Tout à fait, oui. Tout à fait. Quand ils venaient y débarquer, évidemment, nous avions quand même un contact d'Istanbul. Quelqu'un nous téléphonait. Il y a quelques familles. Voilà. Ils ont pris l'avion. Il faut aller les accueillir à l'aéroport. Et là, quand on est à l'aéroport, évidemment, la police, ils voient les gens, leurs habits et tout, comment ils sont. « Qu'est-ce que vous allez faire avec 5-6 enfants ? Et vous faites quoi ici ? C'est pas des touristes. Refoulez. Bloquez à l'aéroport. » Alors je suis là. Je téléphone. On doit prendre contact avec un avocat. Il y avait Maître Mamourian qui nous a aidés, qu'on lui demandait. Et il téléphonait à l'Office des étrangers, au ministère de la Justice. Il y avait Maître... — Jacquian. — Comment ? — Jacquian. — Il y avait Jacquian. Mais c'est plutôt Mamourian qui fait ça, Jacquian aussi. Et il y avait un autre. C'était Belge. J'ai oublié son nom. Il est trop âgé maintenant. Lui aussi, il a fait beaucoup. Puis il était avec le service social protestant. Il a aidé beaucoup. Et on s'est contactés. Et moi, j'entendais à l'aéroport, là. Au début, ça marchait très bien. Et jusqu'à un jour, qu'est-ce qui s'est passé ? Deux policiers, ils sont venus. « Sortez d'ici. Quittez ici. Vous ne pouvez plus mettre les pieds. De toute façon, on a fait un dossier pour vous. » « Mais monsieur, l'aéroport appartient à tout le monde. Tout le monde peut... » « Non. Qu'est-ce que vous venez faire ici, les chercheurs ? » Et je vois. Il les a bloqués. J'ai dit « Monsieur, est-ce que vous pouvez me donner la garantie que ces gens-là, que vous les refusez, que vous avez pris leur passeport, leur argent, et vous les envoyez au pays d'origine ? Est-ce qu'ils ne seront pas arrêtés à prison ? « Si vous me garantissez, s'il arrive quelque chose, eh bien, il y aura un dossier. Vous êtes responsable, monsieur. Je note l'heure et l'arrivée d'avion. Et vous faites ce que vous voulez. Sortez d'abord, il m'a dit. » Je suis sorti. Une demi-heure après, ça n'a pas duré. La police m'appelle. « Vous pouvez rentrer, monsieur. » Je suis allé. Et j'ai demandé l'année après. « J'allais... ? Je le savais. Et alors ? » Pour nos auditeurs, donc, « j'allais... » Vous êtes précieux ? Ils m'ont pris. Ils m'ont dit, oui, ça, ça, ça, ça, ça, tout ça. « Tout ça, c'est bon ? » J'ai dit, oui. « Il y a quoi d'autre ? » J'ai dit, non. Il y avait quelques personnes. Nous, nous, je ne connais pas. On n'a pas le nom et tout. Et alors, on les a pris. Ils ont dit, écoutez, dans les trois jours, ils doivent aller présenter leur candidature comme réfugiés politiques. On a demandé, rempli le papier, et nous sommes entrés. On les a tous amenés. Et après, nous sommes allés, je me souviens. On a demandé combien on doit vous payer, maître Mamoria. Il a dit rien de tout. C'était chouette. C'était vraiment magnifique. Il n'a rien voulu. Donc, je ne fais pas réclam pour lui, mais c'était concernant. Il nous a aidés. Nous, on l'a fait notre possible. Et lui aussi, quand même, un avocat, il devrait payer. Il a dit, non, je ne veux rien. C'est déjà ma communauté. Je ne veux rien. Et ça, je n'oublie pas. Et depuis là, je suis un très bon terme avec maître Mamoria. Je n'oublie pas. Et toi aussi, Monsieur, vous avez tout fait pour nos communautés. Voilà, c'était ça. Et c'était vraiment formidable. On était heureux. Tout le monde était heureux et la famille et tout. Et alors, après, on devra aller voir le thé ensemble et tout. Mais il fallait faire tout le reste. Les traductions aux hautes commissaires des Nations unies et puis à l'Office des étrangers. Tout ça, c'était des choses. C'est très bien. Et c'était tout le monde était heureux. C'est très bien passé. Voilà extraordinaire. Et alors, qu'est ce qui vous a motivé du coup à vous présenter aux élections belges? Un jour, j'étais à contact avec le parti social chrétien avec à l'époque, c'était Gérard Depré. Et puis j'étais au Parlement fédéral. C'était le CVP, le social chrétien. J'ai dit voilà, on a des chrétiens d'Orient qui viennent, qui sont à des difficultés. Ils ne sont pas reconnaissants. Faites nous une liste. Et alors, le CVP, à ce moment-là, le premier ministre, c'était Wilfried Martens à l'époque. J'ai dit écoutez, il y a des Arméniens, des Araméens, des Chaldéens, tout ça. C'est des chrétiens. Ils sont persécutés à cause de leur religion. Ils sont maltraités parce qu'on peut faire une différence. Ces gens-là, ils ne savent pas ce que c'est le mot politique. Il ne vient pas ici parce qu'ils étaient opposés à tel ou tel parti politique et tel régime. Ils n'ont rien à voir avec la politique. Ça ne va pas, il a dit. Un réfugié politique, il doit avoir des motifs qui les persécutent pour son idéologie politique. J'ai dit mais ici, ils n'ont rien à voir. La seule chose qu'ils ont, c'est qu'ils portent une croix et qu'ils sont maltraités à cause de leur appartenance à une religion chrétienne. C'est ça le problème. Comment il faut faire? Par exemple, les Arméniens, on peut avoir des certificats de baptême et même sur le cas d'identité turque à l'époque, c'était marqué religion grégorien, arménien, grégorien et les Araméens, syriennes, orthodoxes et les chrétiens, catholiques, etc. Donc il marquait chrétien, cardéen, catholique. Nous, c'était syrienne, orthodoxe, arménien, grégorien, chrétien. Donc il y avait ça. On peut avoir ça d'un coup, moi, officiel, chaque famille arménienne, leurs enfants, ils sont baptisés les Araméens, les cardéens. Eh bien, on peut avoir un certificat de baptême, j'ai dit oui. Alors, on demandait de donner, on dit, un arménien et une partie turque et un arménien. Et alors, les Syriennes, c'était la même chose. Alors, on obtenait ce certificat de baptême et les premiers groupes qui sont arrivés, c'était toutes les formalités. Allez, pourquoi vous avez quitté votre pays d'origine? Pourquoi vous avez ça? Quel était votre appartenance? Quels groupes politiques? Tout ça, c'était balayé. Tout ça. On prenait le certificat de baptême, la carte d'identité nationale qui s'était marquée Arménien, grégorien, etc. Et alors, tous les autres aussi. Et alors, ils faisaient photocopie de ça et ça passait à l'administration. Un mois, deux mois, trois mois après, tout le monde reçoit un document, vous êtes reconnu comme réfugié politique. Vous allez déposer vos passeports nationales, déposer un XL au HCR et vous recevez un document à la commune. Et c'était comme ça. C'est ce qu'on avait réussi à faire. Donc, si je suis entré dans la politique, c'était la raison pour laquelle j'étais reçu au Parlement fédéral par le CVP, qui était les sociochrétiens. Et un jour, ils m'ont dit, mais écoutez, pourquoi vous voulez pas vous mettre sur une liste? Je connais rien dans la politique. On va vous aider. OK. Et alors, à ce moment-là, je me mettais sur la liste et c'était à 2000. Je suis inscrit sur la liste des partis sociochrétiens. Et c'est. Et les engagés. Et le jour comme dimanche prochain, c'est les élections, j'étais sorti le premier. La tête de liste, j'ai fait le double que lui. Et Ibrahim, félicitations, félicitations, vous êtes élu, vous êtes élu. Oui, mais j'aime tout le monde. Et c'était ça. Et après le parti, il n'a plus abandonné. Il voulait que je continue. Et cette fois-ci, j'étais pas de tout candidat, mais pas de tout. À principe, c'était mon fils. Il s'est marié. Lui et sa femme, ils ont pris un voyage vers Philippines, Vietnam et tout. Il dit j'ai pas le temps, j'ai pas le temps. On est pour six semaines. Tout le monde a commencé. Je dis, mais on va t'aider. Non. Et puis le parti m'a appelé. Ibrahim, tout le monde aime bien les Arméniens, les Caldeas, les Aramènes, tout le monde. C'est dommage que je te présente pas, mais je dis c'est trop tard. Et j'ai parti en voyage. Je dis je pars. C'est pas grave. Mais ton nom. Eh bien, ils ont le 27e. Il y avait quelqu'un qui était candidat. Ils ont dit lui, il reste pour la commune. Et toi, on te met. Tu acceptes, je dis. Même si tu fais pas la campagne. Ton nom, on a besoin que tu sois sur la liste. Les gens voient Ibrahim Eka sur la liste. J'ai dit ça avec plaisir. Aujourd'hui, je pars pour 15 jours. Eh bien, vous êtes là. Non, je suis là. On n'est pas parti. On devrait être dans la vie. Maintenant, on n'est pas parti pour sacrifier ça pour le parti et pour des gens de notre communauté et d'ailleurs, pardon, que ce soit les Arméniens, les Caldeas, je fais ça pour les chrétiens d'Orient. Je n'ai rien à voir, aucun intérêt pour faire de la politique. Ça ne m'intéresse pas du tout, mais ce serait dommage qu'il n'y ait pas de représentants pour ces gens-là qu'on parle au nom des chrétiens d'Orient. Ça, c'est le but que je suis là aujourd'hui devant vous. Et alors, vous pensez que ce serait quoi les actuellement? C'est quoi les principales préoccupations? Justement, j'avais vous demandé pour la communauté arménienne, mais des communautés en général. Écoutez, je vais vous dire franchement, je n'aime pas ce mot. Moi, je dis les chrétiens d'Orient. J'ai fait des affiches à moi, je vous avais expliqué. Tout le monde dit ah oui, celui-là, non, non, non, non, tu es Arménien. Pour moi, nous sommes chrétiens. Le choix final, c'est tout. Tout le reste, c'est de blabla. Mais quels sont les défis de ces communautés ici en Belgique, par exemple? Les communautés, malheureusement, elles sont un peu divisées. Et quand on met plusieurs candidats sur différentes listes, différents partis politiques, ce n'est pas possible. Il faut que nous soyons unis et bien concentrés sur une ou deux ou trois personnes. Si on fait union ensemble, je crois qu'on peut avoir deux ou trois ou même plus élus. Que je vois chez les Maghrébins, il faut cinq, six ensembles associés sur la liste de PS et ils passent tous les quatre, cinq, six ensembles. Chez la communauté turque, il faut plusieurs et ils passent. Il faut leur réunir tous ensemble et ils passent. Tandis que nous, moi je suis chez les engagés, on a un autre candidat OMR, je suis 99% certain qu'il ne passera pas, mais il est là pour amener quelques voix, diviser les voix pour le parti. C'est dommage, c'est dommage parce que je me souviens une fois, j'ai fait 2900, il me manquait quelques centaines de voix, je ne suis pas passé. J'étais, on a eu dix élus sur la liste de CDH et j'étais le onzième qui me manquait quelques voix, j'étais bloqué. Pourquoi? Parce qu'il y avait deux candidats sur des autres listes. Et ça, c'est le malheur dans nos communautés qu'on n'arrive pas, on ne réussit pas à avoir un représentant au Parlement qui représente tous les chrétiens d'Orient, que ce soit arménien, caldéen, araméen. Pour moi, c'est la même chose parce que quand nous sommes dans les pays, que ce soit en Irak, en Turquie, en Syrie et tout cela, nous sommes considérés des chrétiens, les chrétiens d'Orient. Tout le reste c'est de blabla, c'est vrai vous êtes arménien, l'autre il est araméen, l'autre il est grec et tout, ça on ne peut pas changer, mais le reste nous appartenons au même arbre, le christianisme, c'est ça qui est l'important. Vous avez du coup répondu en fait à pas mal de mes questions en même temps, puisqu'il est clair que votre identité araméenne influe sur votre engagement politique, mais pas juste votre identité araméenne, votre identité en tant que chrétien d'Orient et cette volonté justement de protéger, défendre les droits de ces minorités. Alors du coup, je vais passer à une autre question qui est que, est-ce que vous pensez que la Belgique a sa place dans les affaires européennes et si oui, dans quel sens ? Aujourd'hui la Belgique c'est l'un des premiers pays fondateurs de l'Union Européenne, et je crois que tant que l'Union Européenne existe, la Belgique elle restera, parce que toutes les institutions européennes sont là. La Commission est ici, le Parlement européen, malgré qu'il y a une partie qui est à Strasbourg, mais c'est Bruxelles, Belgique, c'est connu, toutes les institutions, l'OTAN et tout cela, ça doit rester et il restera. Et comment comptez-vous assurer la transparence et la responsabilité dans votre mandat politique que l'on vous souhaite ? Répétez-moi. Comment comptez-vous assurer la transparence et la responsabilité dans votre mandat électif ? Je crois que le parti Sotokoran est clair, je vais vous dire, hier, avant-hier, on a eu une conférence à l'ULB sur le sujet, c'était le chrétien d'Orient, et quand je suis arrivé là, il y avait notre archevêque, il y avait tous les curés glauco-catholiques, orthodoxes, caldéens, maronites, et puis ils étaient là, et puis ils ont fait leur discours, ils ont présenté. On entend, ah oui, il est là, David Estesse est là, et puis ils ont présenté tous les gens de MR. Et là, j'ai réagi, j'ai levé la main, j'ai dit, nous sommes ici, le sujet, c'est le chrétien d'Orient, la conférence sur les chrétiens d'Orient. Je lui ai dit, mais je vois que vous présentez tous des candidats, que de MR. Il y a d'autres candidats. Et là, c'était scandaleux, et tout le monde était, je lui ai dit, mais écoutez, il y a d'autres candidats, présentez-vous. Je lui ai dit, oui, monsieur, je suis candidat, mais pas à la liste de MR, je suis un candidat sur la liste des engagés. Et vous êtes, j'ai dit, Ibrahim Erka, et bien là, j'ai eu des réactions d'autres à monsieur, qu'il a pris aussi la parole, c'est n'importe quoi ce que vous faites, monsieur, c'est n'importe quoi, c'était hier, il a dit, qu'il y a Sainte-Sophie qui a transformé la mosquée. Qu'est-ce que vous avez fait, vous, les politiciens, ici ? Vous n'avez rien fait. Et il a cité le nom de la présidente turque, par exemple, il a dit. Edouard, il a transformé la Sainte-Sophie en mosquée. Qu'est-ce que vous avez fait ? Et il a dit, écoutez, monsieur, moi, je vote extrême-droite. Je ne sais pas voir ce que vous faites. Si, quand je vois ce que vous faites, il a dit, eh bien, vous ne méritez pas qu'on vous soutienne. C'est tous des candidats de l'MR. Et alors, en sortant, tout le monde, bravo, Ibrahim, bravo, vous avez bien réagi. Oui, ici, le sujet, c'est le chrétien d'Orient, chrétien d'Orient, tous les minorités, que ce soit grec, catholique, orthodoxe, tout ça ensemble, eh bien, ils ont présenté tous les candidats de l'MR. Et il y avait là, madame la ministre, j'ai dit, ah oui, Ibrahim, c'est vrai, vous étiez le premier élu, j'ai dit, je suis le premier élu des chrétiens d'Orient. Et ici, j'ai dit, vous présentez tous les autres. Donc, le parti, il sait, mes convictions, mes idées, idéologiquement, ils savent, si je me présente sur une liste politique pour défendre la cause chrétienne. Et je n'ai pas honte de le dire, moi, je trouve, c'est nécessaire et il faut le faire. Pourquoi avoir honte ? Pourquoi avoir peur de le dire ? Il faut le dire ouvertement. J'ai dit, dimanche, écoutez, monsieur, nous sommes persécutés en Irak, en Syrie, au Liban, en Égypte, au Soudan, partout, à Turquie, partout, il y a des minorités chrétiennes, nous sommes persécutés, j'ai dit. Et ici, vous êtes en train de faire un programme politique et c'est le sujet, les chrétiens d'Orient. Donc, j'ai eu bien de me défendre et de défendre la cause. Et aujourd'hui, de nouveau, si je suis sur une liste politique, je continuerai le même débat, je continuerai le même chemin et je ne changerai pas de direction. Évidemment, il faut avoir du respect démocratique. On ne va pas transformer, comme il est dit, de César à César, de Dieu à Dieu. Je ne vais pas mélanger la religion et la politique. Ça, c'est autre chose. On ne va pas transformer le Parlement à lieu de discours religion. Comme il est arrivé il y a deux ou trois mois au Parlement brossélois, un candidat, il a mené un imam pakistanais, vous avez peut-être entendu, ils ont cité le verset du Coran au Parlement. C'est inacceptable. Il faut avoir du respect. Une mosquée, c'est une mosquée. Une église, c'est une église. Un lieu public, c'est le Parlement, c'est pour tout le monde. Que ce soit pour les chrétiens, les musulmans, tous les juifs, c'est égal. Il faut avoir du respect, quelle que soit votre religion, musulman, chrétien, juif, il faut être démocrate. Et d'ailleurs, ce que j'ai dit dimanche passé, j'ai dit, nous aimons les musulmans, nous aimons les juifs, nous aimons les athées, nous aimons tout le monde. Nous les chrétiens, nous déclarons la guerre à personne. Nous sommes pour la paix, pour la fraternité, pour la justice, pour le respect. Ça, c'est notre devoir en tant que croyants d'aimer tout le monde, tous les créateurs de Dieu. Et j'ai dit ça devant tout le monde, et tous les députés de l'armée étaient là et tout, le ministre était là. J'ai dit, ça c'est nous les chrétiens d'Orient, nous aimons tout le monde, nous sommes pour la paix, pas pour la division, pas pour la haine. C'est réellement la défense des chrétiens d'Orient, que ce soit ici en Belgique, que ce soit ailleurs, mais dans le respect de toutes les religions, tout en n'oubliant pas que nous vivons effectivement dans une démocratie et que le Parlement est censé représenter tout le monde et ne pas devenir confessionnel. Pas du tout, pas du tout. J'ai de très bonnes relations avec des amis turcs, marocains, de toutes les nationalités différentes, religieuses, iraniens et tout, et j'ai essayé d'aider tout le monde d'une façon juste, égale et avec respect pour le réseau humain. Quelles que soient leurs croyances, pour moi un être humain, il faut qu'il soit soutenu, il faut avoir du respect, il faut avoir de bonnes relations, de contact et tout. Il faut, c'est comme ça, nous sommes des êtres humains. C'est pas bien de faire la haine, la séparation et la division, c'est pas bon. Mais mon engagement, je trouve, pour moi c'est un devoir depuis que je suis tout petit de faire aider les gens qui sont persécutés, les gens qui sont un peu abandonnés. Et je le ferai tant que je peux. J'ai la force de faire ça et je le ferai. Je promets devant Dieu, je le ferai. Un tout grand merci, M. Erkan. On vous souhaite énormément de votes pour le dimanche et merci de vous être déplacé jusqu'ici. Merci. Ça n'a pas été très facile. Merci. Et tous nos amis qui nous écoutent, j'ai besoin de votre aide. Si vous pouvez m'aider, ça me ferait grand plaisir. Et après le 9, vous pouvez tous venir me voir. Selon mes moyens, tout ce que je pourrais faire, je le ferai. Je n'exigerai rien de tout. Un tout grand merci. Un tout grand merci, M. Erkan. Merci à vous. Notre voix, notre vote. L'émission qui, à l'occasion des élections de 2024, va à la rencontre des candidats. Nous vous invitons à suivre les interviews de Belgaï pour être encore mieux informé avant votre vote.

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