Joseph Stalin discusses the challenges faced by the Soviet Union in the early years of its establishment. He highlights the need for industrialization and collectivization in order to transform the country from an impoverished and technologically backward state to a modern industrialized nation. Stalin emphasizes the importance of developing skilled cadres who can effectively utilize technology and drive progress. He criticizes those who oppose the path of industrialization and argues that the success of the Soviet Union depends on the ability to produce competent leaders and workers.
L'homme, le capital le plus précieux, Joseph Staline L'homme, le capital le plus précieux, Joseph Staline Karl Marx, Friedrich Engels, Lénine, Staline L'expérience L'égoïsme, l'égocentrisme et l'amnésie du passé La Révolution française 1789-1794 La pression économique sur la population La misère La misère L'esclavage La ségrégation raciale L'esclavage L'esclavage L'émancipation Le discours du 4 mai 1935 Le soutien de l'appareil industriel allemand Hitler prépare son armée à envahir l'Europe Les États-Unis étaient avec l'Allemagne L'antisémitisme était partout L'humour de Sacha Guitry Dans les années 1935, que disait le chef suprême du Kremlin ? L'Algérie L'Holocauste Camarades, on ne saurait nier que ces derniers temps nous n'ayons remporté de grands succès aussi bien dans le domaine de l'édification que dans celui de la gestion.
A ce propos, on parle trop chez nous des mérites des dirigeants, des mérites des chefs. On leur attribue presque toutes nos réalisations. Evidemment, on se trompe, on a tort. Il ne s'agit pas seulement des chefs, mais ce n'est pas de cela que je voudrais parler aujourd'hui. Je tiens à dire quelques mots au sujet des cadres, de nos cadres en général et des cadres de notre armée rouge en particulier. Vous savez que nous avons hérité du vieux temps un pays à technique arriérée, un pays misérable, ruiné.
Ruiné par quatre années de guerre impérialiste, ruiné encore par trois années de guerre civile. Un pays avec une population à demi illettrée, une technique inférieure, avec quelques îlots d'industrie, noyé au milieu d'un océan d'infime exploitation paysanne. Tel était le pays que nous avions hérité du passé. La tâche consistait à faire passer ce pays de la sombre voie médiévale dans la voie de l'industrie moderne et de l'agriculture mécanisée. Tâche sérieuse et difficile comme vous le voyez. La question se posait ainsi, ou bien nous accomplirons cette tâche dans le plus bref délai et affirmerons le socialisme dans notre pays ou bien nous ne l'accomplirons pas et alors notre pays, techniquement faible et arriéré au point de vue culturel, perdra son indépendance et deviendra l'enjeu des puissances impérialistes.
Notre pays traversait alors une période d'atroces pénuries techniques. On manquait de machines pour l'industrie. Il n'y avait pas de machines pour l'agriculture, pas de machines pour les transports. Il n'y avait pas cette base technique élémentaire sans laquelle la transformation industrielle d'un pays ne saurait se concevoir. Seuls existaient quelques prémices pour la création d'une telle base. Il fallait créer une grande industrie de premier ordre. Il fallait l'orienter de façon à la rendre apte à réorganiser techniquement non seulement l'industrie, mais aussi l'agriculture, mais aussi nos transports ferroviaires.
Pour cela, il fallait s'imposer des sacrifices et réaliser en toutes choses la plus stricte économie. Il fallait économiser et sur l'alimentation et sur les écoles et sur les tissus pour accumuler les fonds nécessaires à la création de l'industrie. Point d'autre voie pour remédier à la pénurie technique, c'est ce que Lénine nous enseignait et dans ce domaine nous avons suivi les traces de Lénine. On comprend que dans une entreprise aussi grande et difficile, on ne pouvait s'attendre à des succès rapides et continu.
Les succès en pareil cas ne peuvent se révéler qu'au bout de quelques années. Il fallait donc nous armer de nerfs solides, de fermeté bolchevique et d'une patience tenace pour venir à bout des premiers insuccès et marcher sans dévier vers le grand but, sans tolérer si ni hésitation ni incertitude dans nos rangs. Vous savez que nous nous sommes acquittés de cette tâche justement ainsi. Mais tous nos camarades n'ont pas eu les nerfs assez solides ni assez de patience et de fermeté.
Parmi nos camarades, il s'en est trouvé qui, dès les premières difficultés, nous invitait à la retraite. On dit à quoi bon remuer la cendre du passé. C'est juste, évidemment. Mais l'homme est doué de mémoire et involontairement on se remémore le passé en dressant le bilan de notre travail. Dans la salle joyeuse animation. Et bien voilà. Il y avait parmi nous des camarades qui, effrayés par les difficultés, ont invité le parti à battre en retraite. Ils disaient à quoi servent votre industrialisation et votre collectivisation ? Les machines, la sidérurgie, les tracteurs, les moissonneuses-batteuses, les automobiles.
Ou feriez-vous mieux de donner un peu plus de tissu, d'acheter un peu plus de matière première pour fabriquer les articles de grande consommation et donner à la population un peu plus de toutes ces petites choses qui embellissent la vie quotidienne des hommes ? Étant donné notre retard, créer une industrie de premier ordre par-dessus le marché est un rêve dangereux. Évidemment, les 3 milliards de roubles en devises étrangères que nous avons amassés grâce à une économie des plus rigoureuses et dépensées pour créer notre industrie, nous aurions pu les employer à importer des matières premières et augmenter la fabrication des articles de grande consommation.
C'est aussi un plan dans ce genre. Mais avec un tel plan, nous n'aurions ni métallurgie, ni construction mécanique, ni tracteurs et automobiles, ni avions et tanks. Nous nous serions trouvés désarmés devant les ennemis du dehors. Nous aurions sapé les fondements du socialisme dans notre pays. Nous nous serions trouvés prisonniers de la bourgeoisie intérieure et extérieure. qui menait, et comme vous le savez, a déjà abouti à la victoire du socialisme dans notre pays. Nous avons choisi le plan d'offensive et nous sommes allés de l'avant dans la voie léniniste en refoulant ces camarades qui ne voyaient pas plus loin que leur nez et qui fermaient les yeux sur le proche avenir de notre pays, sur l'avenir du socialisme chez nous.
Mais ces camarades ne se sont pas toujours bornés à critiquer et opposer une résistance facile. Ils nous menaçaient de soulever une insurrection au sein du parti contre le comité central. Bien plus, ils menaçaient d'une balle certains d'entre nous. Apparemment, ils comptaient nous intimider et nous obliger à dévier de la voie léniniste. Ces gens avaient sans doute oublié que nous, bolcheviques, sommes taillés dans une étoffe à part. Ils avaient oublié que les bolcheviques ne se laissent pas intimider par les difficultés ni par les menaces.
Oublié que nous avons été forcés par le grand lénine, notre chef, notre éducateur, notre père, qui, dans la lutte, ignorait la crainte, ne pouvait la concevoir. Oublié que plus les ennemis se déchaînent, plus les adversaires à l'intérieur du parti tombent dans l'hystérie et plus les bolcheviques s'enflamment pour la lutte nouvelle, plus impétueuse est la marche en avant. Évidemment, nous n'avons même pas songé à dévier de la voie léniniste. Bien plus, une fois engagé dans cette voie, nous avons poursuivi notre marche avec encore plus d'élan en balayant de la route les obstacles de toutes sortes.
Oui camarades, nous avons marché d'un pas sûr et irrésistible dans la voie de l'industrialisation et de la collectivisation de notre pays. Et maintenant, l'on peut considérer ce chemin comme déjà parcouru. Aujourd'hui, tout le monde reconnaît que nous avons obtenu dans cette voie d'immense succès. Tout le monde reconnaît aujourd'hui que nous avons déjà une industrie de premier ordre, une agriculture puissante et mécanisée, des transports qui se développent et suivent une ligne ascendante, une armée rouge organisée et parfaitement équipée.
C'est donc que nous avons surmonté les grandes lignes la période de pénurie technique. Mais ayant surmonté la période de pénurie technique, nous sommes entrés dans une nouvelle période, je dirais la période de pénurie d'hommes, de cadres, de travailleurs sachant maîtriser la technique, la pousser en avant. Il est vrai que nous avons des fabriques, des usines, des colcos, des sofcos, des moyens de transport, une armée que nous avons une technique à apporter. Mais nous manquons d'hommes pourvu de l'expérience nécessaire pour tirer de la technique le maximum de ce qu'on peut en tirer.
Autrefois nous disions que la technique décide de tout. Ce mot d'ordre nous a aidé en ce sens que nous avons remédié la pénurie technique et créé dans toutes les branches d'activité une très large base pour armer nos hommes d'une technique de premier ordre. C'est très bien mais cela est bien loin de suffire. Pour mettre la technique en mouvement et l'utiliser à fond, il faut des hommes maîtres de la technique, des cadres capables de l'assimiler et d'utiliser cette technique selon toutes les règles de l'art.
La technique sans les hommes qui en ont acquis la maîtrise est chose morte. La technique avec en tête les hommes qui en ont acquis la maîtrise peut et doit faire des miracles. Si dans nos usines et fabriquées et fabriquées de premier ordre, dans nos sauf-causes et col-causes, dans nos transports, dans notre armée rouge, il y avait un nombre suffisant de cadres capables de maîtriser cette technique, notre pays obtiendrait un effet 3 et 4 fois plus grand que celui qu'il obtient aujourd'hui.
Voilà pourquoi le gros de notre effort doit porter maintenant sur les hommes, sur les cadres, sur les travailleurs, maîtres de la technique. Voilà pourquoi l'ancien mot d'ordre, la technique décide de tout, reflet d'une période déjà révolue où la pénurie technique s'est vissée chez nous, doit être remplacée maintenant par ce mot d'ordre nouveau, les cadres décident de tout. C'est là aujourd'hui l'essentiel. Peut-on dire que les hommes de chez nous aient compris la grande portée de ce nouveau mot d'ordre, qu'ils en avaient ou qu'ils en aient entièrement pris conscience ? Je ne le dirai pas.
S'il en était ainsi, nous ne verrions pas cette attitude scandaleuse à l'écart des hommes, des cadres, des travailleurs, attitude que nous observons souvent dans notre pratique. Le mot d'ordre, les cadres décident de tout, exige de nos dirigeants qu'ils montrent la plus grande sollicitude pour nos travailleurs, petits et grands, quel que soit le domaine où ils travaillent, qu'ils les élèvent avec soin, qu'ils les aident lorsqu'ils ont besoin d'un appui, qu'ils les encouragent lorsqu'ils remportent leur premier succès, qu'ils les fassent avancer, etc.
Or, en fait, nous enregistrons nombre d'exemples de bureaucratisme sans cœur et une attitude franchement scandaleuse à l'égard des collaborateurs. C'est ce qui explique proprement qu'au lieu d'apprendre à connaître les hommes pour, après seulement leur confier des postes, bien souvent on les déplace comme de simples pions. Nous avons appris à bien apprécier les machines et à faire des rapports sur la technique de nos usines et de nos fabriques, mais je ne connais pas un seul exemple où l'on est rapporté avec le même empressement sur le nombre d'hommes que nous avons formés au cours de telles périodes et comment nous les avons aidés à se développer, à se retremper au travail.
A quoi cela tient-il ? C'est que chez nous, on n'a pas encore appris à apprécier les hommes, les travailleurs, les cadres. Je me souviens d'un fait dont j'ai été témoin en Sibérie pendant ma déportation. On était au printemps, en pleine crue des eaux, une trentaine d'hommes étaient allés au fleuve pour repêcher le bois emporté par l'immense fleuve déchaîné. Au soir, ils rentrèrent au village, mais un de leurs camarades manquait. A ma question, « Où est le trentième ? » Ils répondirent, indifférents, qu'il était resté là-bas.
« Comment ça, resté ? » Et il me fut répondu, avec la même indifférence, « Cette question, il s'est noyé, il est parti. » Et aussitôt, l'un d'eux se dépacha de partir en disant, « Il faut que j'aille faire boire ma jument. » Quand je leur reprochais d'avoir plus pitié des bêtes que des hommes, l'un d'eux répondit, approuvé par tous les autres, « Plaindre les hommes, c'est bien la peine. Les hommes, on en fabrique toujours, tandis qu'une jument, essaie voire d'en faire une.
» Et dans la salle, les gens s'animent. Voilà un exemple, peut-être peu important, mais fort caractéristique. Il me semble que l'indifférence de certains de nos dirigeants à l'égard des hommes, des cadres et de leur incapacité à les apprécier, sont une survivance de cette étrange attitude de l'homme envers son semblable, qui se dégage de cet épisode que je viens de conter, de la lointaine Sibérie. Ainsi donc, camarades, si nous voulons remédier à la pénurie d'hommes et obtenir que notre pays dispose de cadres suffisamment capables de faire progresser la technique et de la mettre en action, nous devons savoir avant tout apprécier les hommes, apprécier les cadres, apprécier chaque travailleur pouvant être utile à notre œuvre commune.
Il faut enfin comprendre que, de tous les capitaux précieux existants dans le monde, le plus précieux et le plus décisif, ce sont les hommes, les cadres. Il faut comprendre que, dans nos conditions actuelles, les cadres décident de tout. Si nous avons de bons, de nombreux cadres dans l'industrie, dans l'agriculture, dans les transports, dans l'armée, notre pays sera invincible. Si nous n'avons pas ces cadres, nous boiterons des deux pieds. Camarades, vous avez fini l'école supérieure et vous y avez reçu la première trempe.
Mais l'école, ce n'est qu'un degré préparatoire. Leur véritable trempe, les cadres, la reçoivent dans le travail vivant, en dehors de l'école, dans la lutte contre les difficultés pour les surmonter. Souvenez-vous, camarades, que les bons cadres sont ceux qui ne craignent pas les difficultés, qui ne s'y dérobent pas, mais qui, au contraire, marchent au-devant d'elles pour les surmonter, pour les vaincre. Ce n'est que dans la lutte contre les difficultés que se forgent les véritables cadres. Et si notre armée possède en nombre suffisant de véritables cadres, des cadres aguerris, elle sera invincible.
A votre santé, camarades. Quand vous lisez cet extrait, qui est sincère, bien sûr, que vous voyez le contexte, il n'y a pas de mensonge. C'est-à-dire qu'on a la bassesse des humains. Concrètement, le bourgeois qui ne pense qu'à s'enrichir est en bas de l'échelle des personnes qui n'aspirent qu'à monter dans l'échelle sociale. Donc, il y a comme une espèce d'équilibre qui s'installe, le bourgeois joue son rôle et le prolétaire joue son rôle. Et il faut organiser tout ça pour sortir un pays qui a des richesses et qui a une idée, l'idée du communisme, du socialisme, c'est-à-dire travailler ensemble, faire groupe quoi.
Le tout face à un environnement assez tendu parce que la Russie va se faire attaquer par Hitler bientôt. Et il faut aussi garder en tête qu'à l'époque, les Etats-Unis ne sont pas aussi puissants que ça. Les raisins de la colère, où vous avez la misère dans les champs de coton, où vous avez les Noirs qui sont encore esclaves dans le Sud, où vous avez à l'Est des Etats-Unis des grandes villes industrielles où les Noirs aussi n'ont pas tous les droits.
L'épisode Rosa Park, ça c'était bien plus tard bien sûr, mais en 1934, les Etats-Unis sont en pleine explosion sur un plan banque, ferroviaire bien sûr, grande fortune, mais sur un plan social, ils ne sont pas aussi bien armés. Voilà, donc les Etats-Unis se sont construits grâce au plan Marshall en colonisant l'Europe. Aujourd'hui on est tous branchés dans un système monétaire et sur une technique informatique, c'est parce que nous parlons l'Annecy, nous parlons l'Amérique, de façon déguisée bien sûr.
Mais à l'époque, vous aviez en 1934, à l'Est, dans le pays froid, une potentialité économique et une idée. Et vous aviez en Europe ce nazisme naissant qui était reconnu, parce que, comme je le rappelle, en 1933, Hitler a été élu démocratiquement, il n'y avait aucune opposition. En France il n'y avait pas d'opposition, à Rome, au Vatican, pas d'opposition dans les grandes familles industrielles quelles qu'elles soient, que ce soit en Allemagne ou même en France, il n'y avait pas d'opposition au nazisme.
On pense qu'il y a eu une résistance, non il n'y a pas eu de résistance, les résistances sont arrivées par après, par quelques personnes et je dirais que la foule a suivi une fois que la guerre était finie, la foule a suivi mais pendant tout ce temps il n'y avait pas d'opposition. On peut donc considérer ce discours stalinien, très très dur, où il dit qu'il a lui-même cassé les côtes à des opposants, donc il ne se cache pas d'être un tortionnaire, vous voyez le contexte.
Donc la nuance que je veux passer à travers la lecture de ce texte c'est qu'être dans un monde où il y a les biens, les gentils d'un côté et les méchants de l'autre, en fait ça n'existe pas. Il n'y a ni gentils ni méchants, tous, que ce soit les tortionnaires bolchéviques ou que ce soit les américains qui larguent une bombe sur Hiroshima et Nagasaki, tous sont pareils. Se lever le matin et dire je vais aller tuer l'autre, pour moi ce n'est pas une affaire de nationalité, ça existe partout, tous sont pareils, on a cette attitude dans l'échelle sociale à tous les niveaux.
Si vous regardez des organisations dans les entreprises, vous pouvez avoir des femmes de ménage qui s'entretuent entre elles pour balayer le moins d'espace possible. Vous allez retrouver cette même rivalité à la tête des pays sauf qu'en haut les gens se battent autrement, c'est à dire qu'ils ne sont plus malins, ils créent des groupes et ils mettent les gens en opposition. Donc quand vous avez des industriels qui se battent, ils envoient leurs équipes eux-mêmes, ils sont dans les bureaux tranquilles.
Voilà donc le message est clair, l'homme le capital le plus précieux de Joseph Stalin, effectivement c'est une vérité, l'homme le capital le plus précieux. Que faire pour que l'homme ne soit pas dans la misère ? Est-ce qu'il faut le salarier ? Est-ce qu'il faut l'enfermer dans un cocon ? Est-ce qu'il faut lui donner l'illusion d'un bonheur ? Est-ce qu'il faut occuper son attention ? Est-ce qu'il faut lui promettre un avenir meilleur quelque part avec les vierges au paradis ? Où est-ce qu'il faut améliorer la condition humaine au présent sur terre ? L'homme le capital le plus précieux.
Ce n'est pas parce que c'est dit de la voix d'un tortionnaire que le message est faux.