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Galil is chosen by Minoua to be the guardian of a special seed. He protects it with the help of a trained falcon. After years of care, the seed grows into a unique tree with a branch that produces a fruit with incredible flavor. Galil dreams of a future disaster and warns the king, saving the city. The king's daughter, Princess Nadia, meets Galil and realizes his power. She embraces him, grateful for his help. Le gardien de l'arbre, une histoire pour découvrir l'oeuvre d'art de Gustav Klimt. Gali se retourna. Tout allait bien. Personne ne l'avait suivi. En quelques bons, il gravit les marches qui menaient à la cabane perchée. Personne ne devait savoir qu'il venait chez Minoua, ou alors il aurait des ennuis. Au village, les gens disaient n'importe quoi. Pour certains, Minoua n'était qu'une vieille folle qui parlait aux ordres, mais pour d'autres, les plus nombreuses, c'était une sorcière. Galil préférait les laisser parler et garder son secret. Minoua était assise au centre de sa cabane. Elle l'accueillit avec gravité. « Aujourd'hui, mon garçon, c'est moi qui ai choisi la boîte. Je crois que tu es prêt. » D'habitude, Galil prenait une boîte au hasard. Parmi toutes celles bariolées qui couvraient les murs de la cabane, il en sortait une graine, la tendait à Minoua. Et la fin commençait son récit. Elle parlait du pays d'où venait la graine, dessinait l'arbre qu'il avait porté et expliquait les vertus de ses fruits. Mais ce matin-là, pour la première fois, c'était Minoua qui lui tendait une boîte, blanche, un peu plus grande que les autres. Galil ne l'avait jamais vue. « Prends-la et ouvre-la, Galil. » La voix de Minoua tremblait d'émotion. À l'intérieur de la boîte, il y avait une graine, grosse comme le poing du garçon et brillante comme de l'or. « Comme elle est belle ! » s'exclama Galil. « Admiratif ! D'où vient-elle ? » « Cette graine est en mystère. Je l'ai trouvée dans un désert, mais l'arbre n'existe pas, nulle part, seulement dans cette seule et unique graine. » « Pourquoi ne pas l'avoir plantée ? » demanda Galil, intrigué. « Tant que l'arbre est dans la graine, il est à l'abri. Mais dès qu'il germera, il sera fragile. Cette graine est précieuse. Il faut la protéger. Moi, je suis trop vieille à présent. Prends-la, elle est à toi. Maintenant, c'est toi le gardien de l'arbre unique. » Années après années, Galil veillait sur la graine, comme sur le plus précieux des trésors. Il comprenait que la vieille femme avait dit vrai, qu'il est plus facile de veiller sur une graine que sur un arbre. Alors Galil se prépara. Il appris voisin un faucon et le dressa à chasser les animaux qui s'approcheraient de l'arbre. Quand l'oiseau fut prêt, Galil se mit en route. Il s'éloigna des villes et partit par-delà les montagnes. Il sentait que l'arbre unique devait aussi être protégé de la curiosité des hommes. Après de longues semaines de marche, Galil arriva dans un ballon isolé, traversé par un petit ruisseau. L'endroit était parfait. Ému, Galil s'agenouilla et creva la terre. Lentement, il pensait à Minoa, qui n'était plus là, et serait digne de sa confiance. Les mains tremblantes, il déposa la graine dans le trou, la recouvrit délicatement, puis versa l'eau claire du ruisseau. A partir de cet instant, l'homme et le faucon veillèrent nuit et jour sur la précieuse graine. L'arbre poussa d'une manière extraordinaire. En quelques semaines, un tronc grand et solide apparu, puis une branche poussa, une seule et très longue branche, dont les ramifications s'enroulèrent en spirale délicate. Au bout de sept ans, de cette branche, l'arbre cessa de croître. Alors, son premier fruit apparu. Il était noir et blanc, et ressemblait à un œil. Quand il lui sembla mûr, Galil cueillit le fruit. Il l'ouvrit avec précaution pour chercher une graine. Mais dans ce fruit-là, il ne trouva ni pépins ni noyaux, seulement de la chair juteuse et parfumée. Le gardien hésita puis porta le fruit à sa bouche. Sa saveur était exquise, incomparable. Ce soir-là, Galil ne mangea rien d'autre et s'endormit profondément. Un peu avant l'aube, Galil s'éveilla en sursaut. Avait-il rêvé ? Il se frotta les yeux pour mieux chasser les songes de la nuit. Mais de terribles images s'accrochaient à ses paupières. D'abord, il y avait un arbre en feu qui illuminait la nuit. Ensuite, un fleuve engloutissait la ville et le palais de Gonar. Ses os noirs transportaient des corps parmi les débris. Et puis, il y avait un visage, le merveilleux visage d'une princesse sans vie. Galil caressa le faucon et tenta d'oublier ses sinistres visions. Mais le visage de la femme restait gravé dans son esprit. La nuit suivante, un orage d'une rare violence éclata. En un grand fracas, la foudre s'abattit sur un chêne en contrebas. En voyant l'arbre s'embrasser, Galil fut stupéfait. Cet arbre en feu, c'était celui de son rêve. Galil ne comprenait pas comment cela était possible. Mais il était sûr de lui. Le premier fruit de l'arbre unique permettait de voir à travers le temps. Galil avait rêvé l'avenir. Il pensa alors au palais de Gonar, noyé sous les eaux. Il fallait prévenir le roi Argo, empêcher le désastre. Galil confia un message au faucon. Seul l'oiseau pourrait arriver à temps. Le roi Argo accueillit le faucon avec curiosité et lut le message avec attention. Un homme fou sans doute lui prédissait l'engloutissement de Gonar sous les eaux. Argo était un sage. Par prudence, il envoya des gardes inspecter le fleuve. Ceux-ci revinrent bientôt pour sonner l'alarme. Une digue allait céder. Tous les hommes de Gonar s'unirent pour retenir le fleuve derrière ces digues. Grâce à leurs efforts et grâce au mystérieux message, la vie fut sauvée. Le roi savait à présent que le maître du faucon n'était pas un fou. Mais qui était-il alors ? Argo voulait le découvrir. Il appela sa fille, la princesse Nadia, auprès de lui et lui confia une mission. Je veux que tu rencontres l'homme qui a sauvé notre ville. Son faucon te mènera jusqu'à lui. Il prétend voir l'avenir, mais je ne peux pas croire à un tel prodige. Tu partiras à l'aube avec ta servante, mais toi tu iras à pied, tandis que ta servante sera à cheval. Si cet homme a réellement un pouvoir, s'il n'est pas un imposteur, il saura qui tu es. Alors tu seras libre de lui témoigner toute la reconnaissance du roi Argo et de son peuple. Au pied de l'arbre, Janine guettait le retour du faucon avec impatience. Il l'aperçut enfin suivie de deux femmes. La première montait un cheval en blanc et portait de riches parures d'or. La seconde allait nus pieds, les cheveux au vent. Dès qu'il la vit, Janine pressaillit, la princesse avait survécu. Elle était encore plus belle que dans son rêve. Janine tomba à genoux devant elle. En silence, il remercia l'arbre et ses fruits d'avoir sauvé cette vie. « Regarde-moi ! » dit la femme. Jalil redressa la tête. Nadia sourit. « Ainsi tu n'as pas menti. Tu vois ce que les autres ne voient pas. » Elle se pencha vers Jalil, le releva et le serra dans ses bras.