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Podcast #5

Podcast #5

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Bienvenue sur le podcast mais carrément podcast de la Jeune Chambre Économique Française. Je suis Alexandre et pour cette nouvelle saison 2024, nous allons continuer de mettre en lumière des personnalités remarquables sur la thématique de la jeunesse engagée. Chaque mois, ces personnalités partageront leur parcours incroyable, leurs plus belles réalisations ou leurs conseils pour une jeunesse française plus engagée que jamais. Une nouveauté pour cette saison, sauf exception, chaque intervention sera croisée avec un témoignage d'une personnalité de la Jeune Chambre Économique Française. C'est parti ! Dans son numéro du 14 février 2023, le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France publiait les résultats du baromètre Santé 2021 sur la prévalence des épisodes dépressifs en France chez les 18-85 ans. L'étude, qui porte sur 24 514 personnes, relève une accélération sans précédent dont la progression la plus importante concerne les jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans, catégorie la plus touchée, avec une hausse de 11,7% en 2017 à 20,8% en 2021. Un jeune sur cinq souffrirait donc de troubles dépressifs, soit un épisode de tristesse ou de perte d'intérêt, pendant au moins deux semaines consécutives, associés à au moins trois symptômes secondaires, fatigues, pertes ou prises de poids, problèmes de sommeil, déconcentration, idées de mort, avec un retentissement sur la vie quotidienne et une perturbation des activités habituelles. C'est ainsi que plusieurs articles de presse, dont un article publié en 2023 par le Nouvel Obs, qualifient la santé mentale des jeunes comme une urgence de santé publique. Dans ce contexte, et pour évoquer le sujet de l'engagement associatif pour l'avenir des jeunes en réponse à une urgence publique, nous accueillons Antoine Souillard et Yann Le Talet, tous deux bénévoles porte-parole chez Nightline France. Antoine, Yann, merci beaucoup d'être avec nous aujourd'hui. Bonjour, merci à toi. Bonjour, merci beaucoup. Antoine, Yann, vous êtes tous deux bénévoles porte-parole de Nightline France. Est-ce que vous pouvez vous présenter et présenter cette association en quelques mots ? Eh bien, tout à fait. Je me présente, je m'appelle Antoine, je suis bénévole à Nightline depuis un peu plus d'un an et je suis actuellement bénévole porte-parole ainsi que président de l'antenne nantaise de Nightline France. Et du coup, moi c'est Yann, je suis bénévole à Nightline depuis un peu plus de trois ans. C'est de moi une personne âgée dans l'association. Et donc, je suis bénévole porte-parole rattaché à l'antenne de Lille et je m'occupe aussi de l'organisation de tout ce qui est formation continue des bénévoles qui prennent des appels. Très bien, merci à tous les deux pour cette réponse. Et justement, quand on parle d'association, on parle forcément d'engagement associatif. En quoi consiste l'engagement d'un jeune au sein de Nightline France ? Eh bien, écoute, il peut prendre, à vrai dire, un peu plusieurs formes. C'est l'avantage aussi à Nightline. Tous les bénévoles et toutes les bénévoles entrent dans l'association en tant que bénévoles écoutants, c'est-à-dire qu'ils prennent des appels. Donc, on y reviendra. C'est le cœur de ce qu'on fait, c'est une ligne d'écoute qui est ouverte pour les étudiants tous les soirs de 20h30 à 12h30. Et ensuite, une fois qu'on a pris des appels, ou pendant, il y a d'autres possibilités aussi d'engagement à des responsabilités locales, comme peut avoir Antoine, et des responsabilités nationales aussi à d'autres stades, comme je peux avoir. Très bien, merci beaucoup. Tu as évoqué les formations. Donc, j'imagine, parce que pour être bénévole et prendre des appels, on passe forcément par de la formation. Comment ça se passe au sein de chez Nightline France ? Alors, pour rentrer en tant que bénévole à Nightline France, il faut donc tout simplement déjà s'inscrire sur les réseaux. Il y a des formulaires, etc. À partir de ce moment-là, on va avoir un échange pour avoir un peu les motivations, etc. Et après ça, ça suit une formation de 32h qui est répartie sur deux jours, deux week-ends à la suite. Et à la fin de cette formation, on est évalué sur si on peut prendre des appels, si on arrive à bien appliquer les politiques. Et à partir de ce moment-là, du coup, on intègre l'association pour pouvoir prendre les appels et faire des permanences. Et donc, une fois qu'on a pris ces permanences, on va pouvoir, du coup, en prendre environ trois par mois, plus ou moins. D'accord, très bien. Et justement, j'ai une autre question. Quelles sont les raisons pour lesquelles l'association peut être contactée ? On a souvent l'habitude de dire à Nightline qu'il n'y a pas de mauvaises raisons d'appeler. Ça sonne un peu phrase toute faite, mais c'est la réalité. Nous, donc, on est une plateforme d'écoute. Et l'idée, c'est qu'on est à l'écoute, on est présent pour pouvoir justement aborder tous les sujets que les personnes souhaitent aborder. Ça peut être pour des états de stress, de questionnement. Ça peut être pour des situations très compliquées. Ça peut être pour discuter de sujets de la vie quotidienne. Des fois, ça peut être aussi simplement pour dire « nous, vous étiez ouverts, je ne savais pas trop avec qui discuter, j'ai envie d'essayer ». Donc, il n'y a pas de raison précise. L'idée, c'est d'avoir envie justement de profiter de ce service d'écoute, et pas n'importe quelle écoute, parce que nous, on propose une écoute active, c'est-à-dire une écoute qui est basée déjà sur l'écoute, ce qui est déjà pas mal, sur des questions ouvertes, sur des silences aussi, en tout cas sur le fait de laisser la part belle, une grosse place à la personne qui nous appelle au cours de la peine. Et puis, en plus de ça, il n'y a pas de mauvaise raison, parce qu'on peut vraiment venir. Et donc, on a plusieurs principes à Nightline aussi, que ce soit le non-jugement, la non-directivité et l'anonymat. Et l'anonymat, c'est vraiment une plateforme pour qu'on puisse importer n'importe quel sujet, et qu'on n'ait pas de choses qui nous retiennent en tout cas. On peut venir en parler sans avoir la peur d'être « reconnu » ou d'être jugé par quelqu'un d'autre. Et c'est des pères, c'est des jeunes aussi, des jeunes étudiants, qui sont donc dans la même situation que nous, qui peuvent donc entièrement nous comprendre, et qui sont en général aussi dans la même région. Donc, on a vraiment le fait de se reconnaître dans les personnes qui nous écoutent et qui vont nous suivre dans notre appel. Pour vous anticiper ma prochaine question, donc, évidemment, Nightline30, ce sont donc des jeunes qui s'engagent pour être à l'écoute d'autres jeunes. Et donc ça, ça facilite vraiment les échanges ? Totalement, oui. En fait, on se retrouve vraiment, encore une fois, dans le père-à-père, le fait de se dire que la personne qui va venir prendre notre appel, c'est pas n'importe qui, c'est pas quelqu'un qui va nous juger de par son parcours de vie ou quoi. C'est quelqu'un qui est vraiment au même niveau que nous, qui vit en fait la même chose que nous, qui peut nous comprendre, qui va avoir les mêmes réactions en termes de génération ou quoi. C'est toujours plus facile de suivre à quelqu'un qui est à peu près dans la même situation que nous, alors que peut-être que, par exemple, des personnes professionnelles, ça peut peut-être mettre une distance, on peut peut-être avoir peur au début. Et du coup, le fait de pouvoir s'exprimer sans jugement et en étant à l'énum avec des gens de notre niveau ou on peut dire dans la même situation que nous, ça peut vraiment être un premier pas pour ensuite une prise en charge de la santé mentale, être une sorte de tremplin. Et je pense que c'est pour ça que le père-à-père est vraiment très important pour nous et dans ce cas-là. C'est tout à fait ça. Il y a aussi un aspect dont on n'a pas parlé qui est l'aspect aussi géographique, c'est-à-dire que le père-à-père, il est à la fois en termes de tranche d'âge. Donc voilà, comme l'a très bien dit Antoine, avec toutes les thématiques et les problématiques qui s'y rapportent. Et aussi, on pourrait très bien vous dire, mais vous êtes une plateforme qui prend des appels et des tchats, pourquoi vous ne faites pas juste une grosse centaine à Paris et puis vous prenez tous les appels de toute la France ? Et justement, nous, ce qu'on essaye de défendre, c'est ce père-à-père aussi géographique, c'est-à-dire, étant donné que ce sont des sujets quand même qui ne sont vraiment pas évidents à aborder, sous couvert d'anonymat, de confidentialité évidemment, l'idée c'est de se sentir quand même plus à l'aise pour parler avec quelqu'un qui vit dans la même ville, qui a une réalité qui potentiellement se rapproche un peu plus de la sienne. Donc c'est aussi pour ça qu'on a un système d'antenne un peu partout en France maintenant et qu'on développe cet aspect-là. D'accord. Très bien, merci. Merci à tous les deux. Et donc ça veut dire qu'en tant que bénévole, on aura plus facilement des jeunes au téléphone qui habitent juste à côté de chez nous ou pas loin de chez nous, c'est bien ça ? Ça ouais. En gros, la répartition des appels se fait si jamais t'es étudiant à Lille par exemple, l'appel va arriver en priorité sur le plateau d'écoute lillois. Et ensuite, si le plateau d'écoute lillois n'est pas disponible, il sera dispatché sur le national. Sur la prise en charge de l'appel, ça ne change pas énormément de choses étant donné que tous nos bénévoles sont formés de la même manière. Mais on essaie quand même de faire en sorte que principalement, ça vienne avec ce pair-à-pair géographique. D'abord, très bien. Merci beaucoup Yann. Antoine l'évoquait et je l'évoquais également rapidement au début de cet épisode. Mais je souhaite connaître votre point de vue en la matière. Quelle place tient la santé mentale dans notre société, en particulier chez les jeunes selon vous ? Elle est très importante. Je pense qu'on s'en rend vraiment compte récemment. C'est vraiment en train de sortir. Je pense qu'en plus de ça, toute la période du Covid, de la quarantaine, etc. a vraiment mis la lumière sur cet enjeu. Les jeunes sont vraiment très impliqués dans cette thématique. C'est quelque chose qui les touche. On en parle beaucoup. Il y a de plus en plus de gens qui vont chez les psy. On détaboutit. C'est aussi l'une des missions de Nightline. C'est de participer à la détaboutisation de la santé mentale, à la déstigmatisation. C'est-à-dire que c'est tout à fait ok de ne pas aller bien tout le temps. C'est tout à fait ok d'avoir des bas, des périodes où on se sent moins bien. C'est ok d'aller chez la psy. C'est ok de demander de l'aide, d'avoir un suivi médical. C'est aussi l'une des missions de Nightline. On a la ligne d'écoute, mais on essaie aussi d'agir sur la santé mentale en général. On peut faire des événements par la ligne d'écoute, mais aussi par des kits. Par exemple, on propose sur notre site un kit de vie qui permet d'avoir accès à des psychologues ou à de l'aide en tout genre. Pour nous, c'est plus qu'important d'agir sur ces jeunes. Comme vous l'avez dit, il y a des signes qui montrent qu'une bonne partie des jeunes ont des signes proches de la dépression. C'est plus qu'important. C'est exactement ça. Je sais que vous travaillez pas mal avec notamment les objectifs de développement durable. Et donc, ce qu'on disait sur santé, bien-être, c'est aussi l'aspect, pour compléter ce que dit Antoine, le fait que cette santé mentale soit justement de plus en plus intégrée dans l'aspect santé, qu'il n'y ait plus une distinction entre santé physique et santé mentale, en tout cas qu'elle se fasse de moins en moins, qu'elle fasse partie d'un tout, et que quand on s'est fait une blessure, il n'y a pas forcément de tabou à l'échelle médecine. Donc l'idée, c'est aussi à travers notre association, et on le voit, c'est quand même la direction que ça prend petit à petit, c'est que quand on a justement des blessures, mais plutôt en termes de santé mentale, l'idée, c'est de ne pas avoir peur d'aller voir un professionnel comme on le ferait pour une blessure physique. Très bien, merci. Et j'ai une question qui me vient. Est-ce que c'est aussi un moyen pour ceux qui ne peuvent pas justement se permettre d'aller voir un professionnel ? Est-ce qu'il y a aussi cette idée d'écoute « abordable » qui est véhiculée par votre association ? Pas vraiment. Pour nous, c'est vraiment une écoute qu'on offre de père à père. On est une association. C'est des jeunes qui sont formés, mais ça n'est en aucun cas des professionnels de santé. Nous, on travaille vraiment de notre côté, en père à père, avec les services de santé. Comme je l'ai dit tout à l'heure, Naïkan, c'est vraiment pour permettre un premier pas vers la santé mentale. Le but, c'est d'offrir une écoute, d'offrir un lieu où les jeunes peuvent venir en parler, mais en aucun cas en place des professionnels de santé. C'est pour ça aussi qu'on va avoir des ressources qui permettent d'aller vers ces professionnels de santé. En plus de ça, on a aussi une ligne d'écoute, mais aussi une information. S'il faut, les gens peuvent venir et demander à ce qu'on les aide ou qu'on les aiguille un peu pour trouver. Il ne faut pas être tout seul dans cette tâche de trouver un psychologue ou être pris en charge. On travaille vraiment de père à père, on fournit une écoute, mais on ne remplace pas. On a un tremplin plutôt vers la santé mentale. Merci pour cette réponse. En tout cas, merci pour votre association qui, en plus d'être à l'écoute, accompagne également les jeunes dans ce sujet important qu'est la santé mentale. Je sais que votre association existe depuis 2016. Combien de jeunes ont contacté l'association en 2023 ou depuis 2016, si vous avez l'information ? Est-ce que vous avez des retours de personnes qui vous contactent ? Alors oui, en effet, on a des retours. L'année dernière, le chiffre, c'est en 2023, on a pris près de 7200 appels en tout pour une moyenne d'appel qui est d'environ 60 minutes. Ça représente quand même un sacré temps. Des retours, on en a assez couramment. En général, ils sont quand même assez positifs. Des jeunes nous disant que grâce à nous, ils ont pu s'endormir avec le cœur un peu plus léger, qu'ils se sont sentis un peu moins seuls le soir. C'est vraiment des retours très positifs. C'est toujours très gratifiant et ça nous fait toujours du bien de lire ces retours de ces utilisateurs. En tout cas, merci pour cette réponse parce que ça donne envie de vous appeler. Et sur votre site Internet, j'ai également pris connaissance qu'en 2023, votre association, Netline France, a créé un conseil scientifique qui est aussi chargé de discuter, d'évaluer et de formuler des recommandations sur ce qui relève de la ligne d'écoute, des projets de recherche et d'analyse d'impact et des actions de prévention et de promotion de la santé mentale. Quelle a été son activité en 2023 ? C'est tout à fait une bonne question. Ce conseil scientifique est assez récent dans l'histoire de Netline. Tu l'as très bien dit, Alexandre, on existe depuis 2016. On a eu, dès le début, relativement rapidement à cœur de s'associer avec des professionnels du secteur, ne serait-ce que par exemple au niveau de la création de nos formations. Nos formations initiales, donc les deux week-ends dont parlait Antoine tout à l'heure, c'est des choses qui sont validées, qui sont maintenant certifiées dans le cadre de Caliopi, etc. Dès le début, on avait à cœur d'avoir cet apport scientifique. Et en 2023, ce fameux conseil scientifique, il a notamment travaillé sur un projet qui est en développement et qui va se développer de plus en plus, sûrement, on espère. C'est la fresque de la santé mentale qui reprend un petit peu le principe de cette fresque du climat qu'on peut connaître pour beaucoup, pour travailler un petit peu la compréhension des sujets de santé mentale. Soit répondre à la question, qu'est-ce que c'est la santé mentale ? Je pense que c'est une question tout à fait légitime à se poser. Et ensuite aussi arriver de fil en aiguille sur des thématiques de quels sont les outils pour prendre soin de cette santé mentale. Donc ça, c'est un projet que peut notamment regarder le conseil scientifique. Je pense aussi à des évaluations de ce qu'on fait, à des évaluations aussi, des regards aussi sur la santé mentale des étudiants. Voilà, l'idée, c'est vraiment d'avoir un aspect un peu plus précis sur justement l'écosystème de la santé mentale des étudiants et des étudiantes. Merci beaucoup, Yann, pour cette réponse. Et la fresque est un sujet que nous connaissons bien également au sein de la gestion économique française. On a beaucoup d'animation autour de la fresque du climat. Mais également la fresque de l'Union européenne, que nous avons développée et que nous allons mettre en œuvre dans le cadre de notre tour de France des élections européennes cette année. Merci pour ce point commun. Et justement, nous sommes tous deux une association. Combien y a-t-il de bénévoles, Antoine et Yann, auprès de Nightline France ? Et comment devient-on bénévole ? Je crois que ça a été déjà un petit peu évoqué, mais est-ce que vous pouvez revenir dessus ? Actuellement, on a à peu près 300 bénévoles, si je ne dis pas de bêtises. Et donc pour devenir bénévole, en effet, comme j'ai dit tout à l'heure, le but, c'est d'avoir envie d'aider. Déjà, je pense que c'est la motivation. Et après ça, il y a cette formation que l'on va avoir, après un soutien téléphonique d'abord. Ensuite, une formation qui se fait sur deux week-ends de 32 heures. Donc c'est une formation qui est quand même intense, mais qui est vraiment très intéressante, qui va nous apprendre aussi beaucoup de techniques, et puis comment appliquer ces politiques aussi, que ce soit de non-jugement, la non-directivité. Ce ne sont pas des choses qui nous viennent naturellement. C'est quand même quelque chose d'assez intense. Au fil de ça, il y a un petit examen pour voir si on est en effet apte à prendre ces appels, parce que ce n'est pas facile, ce n'est pas donné à tout le monde. En plus, il y a une charge qui est assez forte, et puis il y en a qui ne se retrouvent pas là-dedans, tout simplement. Et puis à partir de ce moment-là, on peut simplement devenir bénévole. Donc au début, bénévole écoutant, avec environ trois permanences par mois, de 20h30 jusqu'à 2h30. Et ensuite, en fonction des envies de chacun, on peut plus ou moins s'investir dans l'association, que ce soit dans différentes commissions, que ce soit dans les antennes locales, dans le conseil local. Mais après, on peut aussi tout simplement être des bénévoles, et c'est déjà énorme, c'est déjà vraiment une grosse charge pour nos bénévoles. Mais ils le font avec plaisir, puisqu'on a vraiment cette envie d'aider. C'est tout à fait ça. Il n'y a pas d'obligation à s'engager plus que de prendre des appels. C'est déjà un engagement qui est plus que louable. Et tout simplement, pour prêcher un peu pour ma paroisse, on parle de formation initiale, mais il y a aussi tout un volet formation continue, un Nightline, qui est notamment pour permettre aux bénévoles de continuer à apprendre les techniques. L'idée, c'est que Nightline, c'est une association qui régulièrement se remet en question sur des politiques de prise d'appel, des choses comme ça, avec notamment les retours du conseil scientifique, avec les retours qu'on peut avoir qualitatifs des personnes qui nous appellent. Donc l'idée, c'est de pouvoir aussi, au fur et à mesure, réapprendre, continuer à travailler sa prise d'appel, ou ses techniques d'écoute. Donc voilà, il y a plusieurs aspects, en tout cas, aux bénévoles. Et en plus de ça, c'est quand même important aussi de préciser qu'avec toute cette charge qui vient, on fait quand même aussi beaucoup de choses pour le bien-être des bénévoles, parce que pour nous, c'est important d'agir pour la santé mentale des étudiants, mais aussi énormément pour la santé mentale de nos bénévoles. C'est quand même une charge énorme. Donc on les accompagne, que ce soit avec des psys, des réunions de partage ou des formations comme la d'Yvianne. C'est vraiment quelque chose qu'on a à cœur et qu'on prend très au sérieux à Nightline. On ne va pas du tout laisser nos bénévoles tout seuls, certainement pas, ils sont tout aussi importants et on compte vraiment sur eux pour tout ce qu'ils font dans l'association. C'est une belle manière, en tout cas, de les remercier. Et justement, vous avez tous deux eu ce parcours de bénévoles, que vous avez encore. Qu'est-ce que ça vous a apporté, vous, d'être bénévole au sein de chez Nightline France ? Eh bien, écoute, c'est une bonne question. Ça nous a apporté, en tout cas pour ma part, si on se concentre sur des points de vue un peu plus personnels, cette fois-ci, pour ma part, ça m'a apporté énormément de choses. C'est-à-dire que déjà, Nightline, dans un premier temps, je dirais, c'est rencontrer aussi pas mal de gens. Moi, je me suis engagé à Nightline aussi parce que c'était, il y a trois ans, un peu la période Covid, que j'en avais un peu marre de voir personne. Et donc, c'était l'idée de pouvoir rencontrer d'autres étudiants, d'autres étudiantes et de pouvoir justement sociabiliser un petit peu. Donc, je dirais que c'est ça aussi. C'est des rencontres, c'est des personnes avec qui, derrière, on a des relations amicales aussi. Et c'est ça aussi, une des grosses forces de Nightline, c'est d'arriver à créer, Antoine le disait, notamment avec les événements Bien-être. Et puis derrière, il y a évidemment tout ce qui est technique, c'est-à-dire le fait de poser des questions ouvertes, par exemple. C'est quelque chose que Nightline apprend et qui est très chouette à utiliser dans la vie tous les jours aussi. Le fait de laisser des silences aussi, simplement le fait d'être en posture d'écoute, c'est quelque chose, notamment quand on fait la formation, on se rend compte qu'on l'est rarement. Donc, c'est aussi intéressant après à mobiliser. L'idée, c'est de ne pas être tout le temps en appel Nightline non plus, mais c'est des choses qui sont intéressantes à mobiliser. Et évidemment, toutes les compétences qu'on acquiert aussi à Nightline, Antoine est président, ça veut dire que, je le laisserai expliquer d'ailleurs ce que c'est, ce sera peut-être plus simple. Mais l'idée, évidemment, c'est des compétences qu'on acquiert de quelque chose d'organisation, de communication, etc. et qui sont très utiles pour la suite. Personnellement, ça m'a permis de trouver un travail. Donc, c'est très utile, je peux le dire. Je suis entièrement d'accord avec Yann en Nightline. C'est vraiment une super association. Il y a vraiment cette ambiance, cette bienveillance. Le but de l'aspect, c'est qu'il y ait une bienveillance qui règne, qui fait du bien tout simplement. Donc, le fait d'avoir déjà un nouveau cercle social avec des gens qui sont super bienveillants, des chouettes gens où on se regroupe tous autour de cette thématique pour essayer de faire avancer les choses. Donc ça, c'est déjà très cool. Comme l'a dit Yann, toutes ces techniques aussi qu'on va apprendre. Je me vois totalement dans le « ne pas être en appel de la cagne » tous les jours, où il y a des fois, on va nous demander des directives. Mais bref, du coup, c'est vraiment ce truc-là. Apprendre à être plus à l'écoute. Et puis, comme l'a dit Yann, les responsabilités. Donc, moi, en tant que président, c'est beaucoup de prise d'initiative, de la gestion de projets. Ça va être du « leadership », on va dire, entre guillemets, de l'organisation. C'est beaucoup de compétences qui sont très utiles. Et puis, en fait, il y a aussi le fait de s'engager dans une association qui fait du bien pour un intérêt général. Je pense qu'il y a aussi ce sentiment de se sentir utile, tout simplement. Moi, pour ma part, j'ai choisi Knightline comme engagement principal parce que je me suis retrouvé tout au long de mes études. Donc, j'ai eu un master. Et tout au long de mes études, je me suis retrouvé avec des gens qui n'allaient pas bien de temps en temps. Et ça arrive. En 5 ans, j'ai eu du temps de voir des différentes situations, des gens qui vivaient des choses pas cool, qui étaient sur tout plein de sujets, en fait. Et j'ai eu le temps de voir ça et de me dire, il existe un endroit où je peux aider concrètement. Je peux faire une action concrète, je peux aider des gens qui sont seuls, des gens qui ont besoin de parler, tout simplement. Se dire, je peux fournir une écoute qui va aider des gens et je peux faire quelque chose de bien. Je pense que c'est cool, simplement, ce sentiment de se sentir utile. Et je pense que c'est aussi une des raisons de pourquoi on s'engage à Nightline, c'est de se dire, on va faire quelque chose de bien pour d'autres personnes, on va donner du temps pour d'autres personnes. Et c'est vachement gratifiant, au final. Et merci beaucoup pour cela. Parce qu'effectivement, s'engager pour l'intérêt général, il y a encore quelque chose que nous partageons tous les trois. Donc, voilà, je sais aussi ce que c'est. Et au-delà, justement, de cette association, comment est-ce que vous, vous motiveriez un jeune à s'engager dans une association ? En fait, un peu pour les mêmes raisons, au final, je pense. Déjà, pour un nouveau cercle social, je pense que c'est toujours chouette de rencontrer de nouvelles personnes. En fait, le fait d'être dans une association, ça va aussi permettre d'avoir un cercle social qui est assez diversifié. Parce qu'en général, dans des associations, tu vas vraiment avoir des gens qui viennent de tous les parcours, que ce soit à Nightline ou on va avoir des gens de tout type d'études, en fait. On a bien évidemment certaines études qui en viennent le plus. Mais il va y avoir des gens, quand même, de tout horizon, de tout âge, qui ont différents parcours. Et du coup, ça permet vraiment d'avoir un échange avec une diversité de personnes qui est juste très chouette et des gens qui ont envie aussi, qui ont envie de se nourrir des autres, comme ils ont envie de nourrir les autres. Donc il y a vraiment cet échange. Et en plus de ça, c'est, comme je l'ai dit, ce sentiment aussi de se rendre utile pour quelque chose. Et puis c'est... Le monde associatif est vraiment un monde très chouette, avec beaucoup d'initiatives, beaucoup de projets qui font du bien, des gens très chouettes et motivés. Je pense que c'est... Si on a du temps et de l'envie, je pense que c'est aussi important de se prendre en compte. C'est-à-dire, est-ce que j'en suis capable ? Est-ce que j'ai le temps ? Est-ce que j'ai l'énergie ? C'est quelque chose d'important aussi. On n'est pas obligé de s'engager. On peut faire des choses sans s'engager aussi. Mais voilà, si on a le temps, l'envie et qu'on trouve une association qui nous tient à cœur, je pense que l'associatif est vraiment un monde très chouette. Et de fait, je le disais un peu rigolant tout à l'heure, mais c'est vrai que c'est... En tout cas, je m'en suis rendu compte au moment de la recherche d'emploi. C'est aussi ce genre de compétences, ce genre d'expériences associatives. C'est des choses que les employeurs, maintenant, regardent énormément. Sûrement plus qu'à une certaine époque où c'était peut-être un peu plus axé sur les études, les études, les études. Donc typiquement, ça peut être aussi des compétences, des connaissances, en fait, qu'on apprend évidemment sur le tas aussi, parfois dans l'associatif, mais qui sont, en fait, qu'on mobilise tous les jours. Maintenant, nous, à échelle nationale, on voit qu'il reste des compétences très fortes et qui peuvent être très utiles pour la suite. C'est aussi ça, une bonne raison de s'engager dans le sens-là. Merci beaucoup à vous deux pour ces réponses. Et on arrive déjà à la dernière question. Si nos auditeurs souhaitent suivre l'activité de Nightline France, où peuvent-ils se rendre ? Eh bien, on a un compte Instagram. C'est par là où on communique énormément, qui s'appelle Nightline Talks. Et on a aussi un compte un peu plus à destination pour les publics étudiants, avec notamment tout ce travail de déstigmatisation dont parlait Antoine aussi, pour mettre en avant des initiatives, etc. Après, on a un deuxième compte Instagram aussi, qui est Nightline France, qui est un peu plus institutionnel, mais voilà, si vous êtes intéressés par le quotidien et puis le parcours de l'association, ça peut être aussi intéressant. On a aussi un site Internet qui s'appelle Nightline.fr et où il y a pas mal de ressources, notamment le kit de vie dont parlait Antoine tout à l'heure. Voilà, à peu près pour les réseaux que j'ai en tête et je laisse Antoine compléter. Et puis, en plus des réseaux, on va nous retrouver aussi tout simplement en présentiel sur différents endroits, que ce soit à travers des stands, dans les différentes universités, dans les différentes écoles. On essaie aussi d'être assez présents sur les différents villages des stands. On essaie d'être présents quand ça parle de santé mentale. Récemment, quand il y a eu la semaine de la santé mentale, il y a eu des villages autour de ce thème, donc on a beaucoup été là-dessus. Et puis, en plus de ça, on fait aussi des événements, comme c'était samedi, il y a eu la Nightline Run, qui était un événement basé autour du bien-être physique aussi. Donc, on fait des événements, on peut nous retrouver en présentiel sur les différents campus ou dans différentes activités, ateliers, etc. Très bien. Merci beaucoup à vous deux pour ces réponses et pour ce moment d'échange. Ça fait plaisir de voir toutes les belles initiatives qui existent en faveur du bien-être des jeunes. Merci à vous deux. Nous l'avons vu, la santé mentale est importante. Cette problématique d'ordre public a incité plusieurs projets de la Jeune Chambre économique française, dont l'action dédiée à la santé mentale de la Jeune Chambre économique du Saumuroy. Afin de croiser le témoignage de Nightline France, nous accueillons avec grand plaisir Alice Guignard, présidente de la Jeune Chambre économique du Saumuroy, et Anaïs Mottet, adhérente de la même Jeune Chambre économique locale. Alice, Anaïs, merci beaucoup d'être là avec nous aujourd'hui. Merci. Merci à toi, Alexandre. On est ravis d'être ici ce soir pour communiquer sur notre action. Il y a tout d'abord, est-ce que vous pouvez vous présenter en évoquant notamment vos deux parcours au sein de la Jeune Chambre économique du Saumuroy ? Oui, bien sûr. Moi, c'est Alice. Je suis présidente de la Jeune Chambre économique 2024, de la Jeune Chambre économique du Saumuroy. J'ai été intronisée en 2019 et puis tranquillement, j'ai pris des petites responsabilités dans l'association. Il y a deux ans au bureau, et puis cette année en tant que présidente, et donc l'année dernière, a commencé la dépression, notre action de santé mentale. Moi, c'est Anaïs Mottet. Je suis intronisée un petit peu plus jeune qu'Alice. Je suis arrivée en 2022 à la justice du Saumuroy. Donc l'année dernière, c'était ma première action. Et cette année, du coup, c'est ma première année où j'ai un poste au sein du bureau en tant que présidrière. Très bien. Merci beaucoup à toutes les deux pour ces réponses. Et justement, tu l'évoquais, Alice, vous nous invitez pour cet épisode du podcast, mais carrément de la Jeune Chambre économique française, pour parler de votre action, la dépression, c'est à vous, que vous avez menée l'année dernière. Est-ce que vous pouvez revenir sur les raisons pour lesquelles cette action a été lancée et comment c'est-elle concrétisé ? Oui, donc on est parti du constat qu'après la période Covid, en fait, il y a une grosse augmentation des pathologies mentales dans la population française, mais aussi dans la population mondiale. Et donc, notre territoire ne dérogeait pas à la règle. Et donc, on a eu envie d'oeuvrer sur notre territoire et d'apporter notre contribution pour faire une action de sensibilisation, et notamment là, sur la dépression. En fait, comme le disait tout juste Alice, à l'origine, le brainstorming qu'on avait fait qui a donné cette action, il n'y avait pas forcément accès sur la dépression. On s'était axé plutôt sur les maladies mentales et comment les repérer ou comment sensibiliser. Et puis, au fur et à mesure, on s'est axé sur la dépression. D'accord, très bien. Et comment, du coup, elle s'est concrétisée ? Qu'est-ce que vous avez mis en œuvre dans le cadre de cette action ? On a réfléchi à un format original pour capter le grand public parce que notre ambition, c'était de faire une action qui pouvait parler à un public large. Et donc, on a retenu le support des podcasts. Pour revenir juste sur le point d'information, en quelque sorte, sur le public, en fait, on s'est particulièrement intéressés au public de l'adolescence, jeunes, adultes, à peu près, entre 15 et 30 ans, approximativement. Et du coup, on cherchait aussi un moyen de les toucher, eux, directement. On s'est dit que les podcasts, à priori, ça pouvait fonctionner. Et ça a fonctionné. Et comment ça s'est traduit concrètement ? Vous avez enregistré plusieurs podcasts que vous avez diffusés au sein de votre territoire. C'est bien ça ? Oui. Donc, on a pu enregistrer, quand même, neuf podcasts qui ont été diffusés lors de la semaine de la santé mentale en octobre dernier. C'est une semaine d'information nationale. Et donc, pour ça, on a demandé des témoignages de plusieurs personnes. En fait, on a choisi un premier axe plutôt clinique pour partager les symptômes de la dépression et pour faciliter le repérage pour soi et pour les autres. On a fait intervenir un médecin qui nous a rédigé, en fait, le podcast pour les symptômes de la dépression et pour le parcours clinique. Et on a eu envie de faire intervenir des personnes pour témoigner sur leur expérience de la dépression. Et dans un troisième axe, pour redonner de l'espoir et quand même un peu de paix, on a fait un axe, donc, sur les thérapies alternatives. Voilà. Même si le médecin et le psychologue sont très importants dans le parcours de soins, il y a aussi d'autres thérapies qui peuvent être utiles pour sortir de la dépression. Notamment, ce qui a été évoqué, c'était l'arthrérapie, la sophrologie, la thérapie par le sport, par exemple. Bien, merci pour ces premières réponses. Et justement, donc, Alice, tu l'évoquais, le podcast a également servi à faire témoigner, justement, des personnes sur ces sujets. Et là, je me tourne plus particulièrement vers Anaïs, qui a participé en apportant son témoignage personnel sur la dépression. Anaïs, pourquoi était-il important pour toi d'intervenir dans un épisode de cette série de podcasts ? Alors, à la base, je n'ai pas rejoint la commission pour témoigner. Ce n'était pas mon but. C'est juste qu'à un moment donné, il s'est trouvé qu'on était à la recherche de témoins. Moi, à ce moment-là, j'étais entourée par des gens qui étaient dans la dépression, mais vraiment dedans. Et du coup, je me suis dit, pourquoi ne pas les faire intervenir ? Ça, c'était pour l'été. Sauf que je me suis retrouvée face à un mur, en quelque sorte, parce que j'avais une idée des témoins que je voulais faire intervenir, mais comment leur dire d'intervenir sur la dépression et d'intervenir à la radio et comment leur dire, genre, « Hé, salut, viens parler de ta dépression à la radio. » C'était un peu délicat. Et du coup, à ce moment-là, je me suis dit, bon, je vais écrire un texte. Ce sera mon propre témoignage et je vais, en quelque sorte, proposer déjà ce texte à la commission. Pas forcément pour que ce soit enregistré dans un premier temps, c'était plus un texte essai. Moi, dans ma tête, c'était ça, l'histoire de la France, certainement, à ce moment-là. Et voilà, c'était un texte où, au moment où je l'écris, je voulais, pourquoi pas, l'envoyer aux autres témoins, comme ça, ils envoient une référence, entre guillemets, ou un exemple de témoignage sur lequel ils pouvaient faire quelque chose. Et puis, il se trouve que quand je l'ai lu à la commission, j'ai vu qu'il y avait des petites flammes qui sortaient, c'était très émouvant comme moment, et du coup, ça a été axé que ce soit enregistré. Oui, mais en fait, on était touchés par le témoignage d'Anaïs, et on s'est dit, tout mieux qu'Anaïs peut parler aussi de cette pathologie, et je trouve que c'est l'un des témoignages les plus réussis de notre série de podcasts, donc tu as bien fait, et je salue son courage de l'avoir fait, parce que parler, justement, comme tu l'exprimais, de cette pathologie en public, à la radio, et bien, ce n'est pas facile, donc merci à toi de t'encourager. Oui, c'est ça, et en fait, quelque part, moi aussi, j'arrivais à un moment où je me disais, OK, j'ai 10 ans de thérapie, maintenant, comment je peux utiliser ça, et comment je peux aussi aller aider les autres personnes, en fait. Oui, c'était très inspirant pour un témoignage aussi qui fait que, voilà, je pense que tu t'en es sortie, et que tu peux être fière de pouvoir l'exprimer au public. J'espère que ça a aidé du monde, et j'ai eu quelques retours qui m'ont fait très chaud au cœur. Et merci beaucoup à toi pour cette initiative également. Je salue également ton courage, notamment quand on sait qu'en 2021, un jeune sur cinq souffrait de troubles dépressifs. Ces chiffres sont parus dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France. Qu'est-ce que ces chiffres vous évoquent ? Alors, du coup, vous avez un peu évoqué la sensibilisation qui était aussi importante dans ce cadre-là, le fait de pouvoir en faire une force pour aider les autres. Qu'est-ce que ça vous évoque, en fait, ces chiffres ? En fait, moi, tout simplement, je reprenais l'exemple parce qu'on voulait faire un petit teaser de notre commission, et donc on était justement cinq dans la commission à travailler, et on s'est dit, ben voilà, en fait, ça nous concerne tous, on est tous touchés, et voilà, là on est cinq, donc ça veut dire qu'il y a une personne qui a été touchée, et justement, bam, dans le mille, enfin voilà, et donc on s'est dit qu'il était important d'ingir et d'impacter, en fait, notre territoire, la cité, et puis notre environnement et individuellement sur la santé mentale et de pouvoir éclairer les personnes pour pouvoir, comment dire, faire ce repérage au plus vite, et apporter, en fait, des solutions. Je vais juste rebondir, Alice, sur ce que tu dis à propos de l'impact sur le territoire, puisque nous le savons, à la Jeune Chambre économique française, eh bien, nous apportons des solutions à des problématiques de territoire. En quoi l'action que vous avez menée, donc la dépression, c'est tabou, aide-t-elle à la préservation de la santé mentale des individus ? Pour moi, être éduquée et être éclairée sur les pathologies mentales permet d'avoir ces connaissances qui fait que, comme on en parlait tout à l'heure, on peut repérer les symptômes plus rapidement, comme je le disais, pour soi ou pour les autres, parce qu'en fait, il est très difficile de prendre du recul sur soi pour se dire, « Ah, ben tiens, là, j'ai agi comme ça ou je me sens glisser petit à petit. » Et donc, du coup, c'était vraiment de donner les clés aux personnes pour savoir qui contacter, comment faire en cas de repérage de ces symptômes. Et donc, nous, à notre échelle, on a diffusé au sein de notre local du Saumurrois. Notre ambition aussi, c'est de transmettre. Cette année, on a pu se joindre également à la deuxième version de cette semaine d'information sur la santé mentale qui aura lieu également dans le Saumurrois. Et on essaie de faire le lien avec les institutions de soins et donc de pouvoir transmettre ces podcasts qui puissent être écoutés par le plus grand nombre. Après, même en dehors des podcasts, on a fait un questionnaire dans le cadre de l'enquête. Et dans ce questionnaire, on avait des questions par exemple, avez-vous été touché par la dépression ? Connaissez-vous du monde qui a été touché ? Et on a eu des témoignages quand même. Je pense que les gens se sont livrés dans ce questionnaire. Oui, complètement. Et on s'est rendu compte qu'au sein même de la JCE et de la JCEF, il y a beaucoup plus de personnes que ce que l'on pense qui sont touchées par cette pathologie. Merci en tout cas pour ces initiatives parce que justement, vous créez de la sensibilisation, vous permettez de faire en sorte que des personnes en souffrance puissent aussi avoir le courage et la force de parler, de se dévoiler et puis de faire en sorte d'aller mieux aussi par la suite. Donc bravo en tout cas pour cette action. On arrive déjà à la dernière question. Par cette action, la dépression c'est à vous, par votre engagement associatif, vous démontrez toutes les deux que les jeunes peuvent se saisir d'urgences publiques et agir pour un monde de demain meilleur. Quel message avez-vous d'une part pour les jeunes qui hésitent à s'engager dans l'associatif et d'autre part pour les jeunes qui sont déjà très actifs ? Pour moi, l'engagement associatif, ça apporte tellement. Je suis rentrée il y a quelques années très réservée, un peu dans mon coin justement et je cherchais quelque chose, un environnement bienveillant avec des valeurs qui me portent pour pouvoir en fait devenir la meilleure version de moi-même. Ça, c'est un terme un peu à la mode, mais voilà, ce leader citoyen. Et moi, je me suis rendue compte que j'avais vraiment besoin des autres pour y arriver. J'avais vraiment besoin de ce cercle bienveillant pour m'y encourager. Et puis, comme je vous le disais dans mon parcours, petit à petit, j'ai pris des responsabilités et là, c'est super parce qu'il y a cette action de santé mentale et cette direction de commission, eh bien, oui, voilà, on a envie de transmettre un message d'espoir et on a envie de changer les choses, que ce soit sur tel ou tel sujet et d'impacter notre territoire positivement. Et puis, dans l'absolu, changer le monde avec nos idées dynamiques et innovantes et avoir envie d'oeuvrer dans le positif autour de nous. Exactement. Et puis, je rajouterais même, enfin, j'ai un côté fierté, en fait, au final, de voir des projets qu'on met en place sur le territoire qui en impactent et d'avoir des gens autour qui n'ont pas forcément de rapport avec la G2 qui reviennent s'en parler et disent, voilà, j'ai vu que la G2 fait ça, ça, ça. Je suis fière. Merci beaucoup à toutes les deux pour ces réponses. Merci à vous d'avoir été informés humainement. Si vous souhaitez impacter positivement vos territoires, si vous voulez ressentir cette fierté d'être utile à autrui, bien, engagez-vous dans l'associatif et notamment à la Jeune Chambre économique française. Merci à Mélisse et à Alice pour ce podcast. Et puis, on se dit à très vite. Merci, Alexandre, pour cette opportunité. Vous venez d'écouter un nouvel épisode du podcast, mais carrément le podcast de la Jeune Chambre Il vous a plu ? Il vous a inspiré ? N'hésitez pas à nous laisser un commentaire, à le partager ou à nous faire des suggestions à Pour en savoir plus sur la Jeune Chambre économique française, rendez-vous sur notre site internet ou sur nos réseaux sociaux Facebook, Instagram, Wix, LinkedIn et même sur YouTube. Merci pour votre écoute. Je vous donne rendez-vous le mois prochain pour un nouvel épisode du podcast, mais carrément de la Jeune Chambre économique française.

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