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"Je suis comme Napoléon qui disait ces mots : "J'assume tout. De Clovis au Comité du Salut Public" "
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"Je suis comme Napoléon qui disait ces mots : "J'assume tout. De Clovis au Comité du Salut Public" "
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"Je suis comme Napoléon qui disait ces mots : "J'assume tout. De Clovis au Comité du Salut Public" "
This is a transcription from Radio Courtoisie, a cultural radio station that relies on its listeners for support. They discuss various topics, including the restoration of the Apollo gallery at the Louvre, the security of the Crown Jewels at the Tower of London, and the bicentennial celebration of Napoleon's coronation. They also mention a book called "Le fait de Maréchal von Donaparte" and the lack of availability in bookstores. Overall, they express their opinions on these subjects and reminisce about historical events. Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie. Dans le cadre des archives de Radio Courtoisie, voici le libre journal de Jean Ferré, assisté de Dominique Paoli, du 29 novembre 2004. N'oubliez pas que Radio Courtoisie est une radio culturelle associative. Afin de sauvegarder une indépendance absolue, Radio Courtoisie refuse toutes ressources publicitaires. Radio Courtoisie ne vit que grâce à ses auditeurs. Aidez-nous à demeurer libre, adhérez à notre association. Pour cette année, la cotisation minimum est de 40 euros. Envoyez votre chèque à Radio Courtoisie, 61 boulevard Murat, 75 016 Paris. Attention, exceptionnellement, vous ne pourrez pas intervenir au cours de cette émission, mais vos lettres seront toujours les bienvenues. Notez bien notre adresse, Radio Courtoisie, 61 boulevard Murat, 75 016 Paris. Et bien nous revoilà, avec les mêmes dans le studio, et en allant dans le sens des aiguilles d'une montre, Dominique Paoli, historienne. Tawes Titraoui, excusez-moi, je suis en train de chercher son titre exa. Tawes Titraoui, qui est membre du Haut Conseil des Rapatriés. Marc Bourdieu, président de la mission interministérielle aux Rapatriés. Georgette Brett, ancienne responsable des équipes médico-sociales de la zone Sud-Algérois. Et Bernard Colle, secrétaire général de l'association Jeunes Pieds Noirs. Et au bout du fil, si tout va bien, Jean Dutour de l'Académie Française. Je suis heureux de vous retrouver. Parce que dimanche dernier, lundi dernier, vous n'avez pas pu intervenir. Et nos auditeurs étaient très tristes. Oui, mais depuis des années, ils sont tellement habitués à votre sourire du lundi soir, que lorsque vous nous manquez, c'est grave. Alors dans les sujets d'actualité dont peut-être vous aimeriez parler avec Dominique Paoli. Bonsoir, oncle Jean. Bonjour ma petite Dominique, comment ça va ? Bien, bien, parce que je vous entends. Vous m'avez bien manqué la semaine dernière. Ah que c'est gentil de me dire des choses comme ça. Il y a la galerie d'Apollon au Louvre. Ah bah oui, l'Apollon c'est superbe. Et ça a l'air d'avoir été très bien restauré. Ça a l'air absolument magnifique. Je me rappelle que je suis allé 50 000 fois au Louvre quand j'étais gamin. Et la galerie d'Apollon était un endroit particulièrement magique. Parce qu'il y avait une collection de Louis XIV. On y voyait le fameux diamant Le Réjean. Tout ça était d'ailleurs dans des vitrines qui étaient très frêles. D'autant plus frêles que je me rappelle avoir vu quelque chose qui était superbe. C'était l'épée du Sacre de Charles X. Je crois qu'elle a été volée. Vous vous rappelez pas ça ? Non, je sais qu'effectivement, il y avait quand même quelques problèmes sur la sécurité. L'épée du Sacre de Charles X, c'était du splendeur. Ah oui, oui, oui. Avec tout appoigné en diamant. Il y avait eu quelques très belles expositions d'ailleurs justement sur tous les objets royaux qui étaient magnifiques. Mais on sentait effectivement une fragilité. J'espère que là, le verre des vitrines sera assez résistant pour empêcher les malfaisants. Je sais pas si vous les avez vus, si vous avez vu la photo dans le Figaro. On les voit. D'abord, c'est très beau. Le fond est rouge. Ah oui, c'est magnifique. Oui, j'ai vu. J'ai découpé la feuille du Figaro sous le nez. Oui, moi aussi. Mais on voit qu'il y a une solidité. On voit que ça n'a rien de frêle cette fois-ci. Je sais pas. On dirait des tables de chasse ou des consoles. Oui, mais les tables de chasse, c'est plutôt costaud, non ? Oui, ça dépend des mètres qu'on met dessus. Mais là, ce sont des grosses bêtes. Ce sont des bêtes de valeur, en tout cas. Ça a l'air formidable. On va pouvoir revoir cette magnifique parure qui est passée de l'impératrice Joséphine à la reine Hortense, et de la reine Hortense à la future reine Marie-Amélie, et la fameuse parure en saphir qui est absolument somptueuse, entre autres. Je me rappelle avoir vu à Londres, à la tour de Londres, les bijoux de la couronne qui sont là gardés comme des prisonniers. C'était assez impressionnant. Oui, tout à fait. Ça a l'air beaucoup plus gardé que la cadrerie d'Apollon. Beaucoup plus gardé. C'est plein de bifices tout autour. Le ras-le-barbe prêt à transpercer. Le ras-le-barbe, le bonhomme au moindre geste, un peu suspect. Il y a encore beaucoup plus le poids des gens, et puis aussi le poids des têtes qui sont tombées à la tour de Londres. Je ne sais pas pourquoi. Est-ce que c'est la même chose pour vous ? J'ai toujours considéré que la tour de Londres m'a toujours fait penser à une espèce d'immense monument en carton. Oui, oui, oui. Quand je pense qu'on avait la Bastille qui était si belle et qu'on l'a démolie... Enfin bon, d'accord. Ne parlons pas de ça, je vais me mettre à pleurer. Oui, se mettre à pleurer sur la démolition de la Bastille, ça serait mal vu aujourd'hui. Je m'en fous, je m'en fous. Je n'arrête pas de me faire mal voir depuis que je suis né. Finalement, il y a des gens assez gentils comme vous, par exemple, qui me voient d'un oeil adulte genre. Ça, c'est facile. Ils sont nombreux. Il y a d'abord tous nos auditeurs. Ils sont nombreux. Vous savez, les auditeurs, j'en ai rencontrés hier, dimanche. Parce que j'ai pris part à la vente du Figaro magazine. J'ai trouvé l'assistance un peu clairsemée. Car nous avions un concurrent qui était M. Sarkozy, qui a groupé 40 000 personnes. Alors, ce n'était peut-être pas 40 000 acheteurs, mais il avait appris 10 000 ou 15 000 clients. Après, il y a eu deux ou trois personnes qui m'ont dit qu'ils écoutaient Radio Courtoisie. J'étais assez content et assez désolé, parce que dans l'ensemble, il m'a semblé renifler quelque chose comme une opération. L'hôtel de ville, les auteurs bien-pensants, c'est-à-dire de gauche, qui étaient placés assez agréablement, et puis les auteurs mal-pensés, les mal-pensants, qui étaient placés de façon un peu plus défavorable. Et puis, le petit peuple qui est descendu de la banlieue et de la grande couronne, ça ne me semblait pas le... Comment ça correspond ? Je ne sais pas. Bon, là, j'ai un trou. Aidez-vous à m'assister. Je ne trouvais pas l'assistance habituelle. Mais justement, moi, j'ai le souvenir, je n'ai participé qu'une seule fois à cette vente, à cette grande séance de signature, et c'était du temps de Jean Thibéry. Ah, ben oui, mais c'est Thibéry. C'était un bon garçon, Thibéry. Et puis, il avait cette espèce d'équité des gens de droite, qui voient le talent là où il l'est. En tout cas, il y avait beaucoup, cette année-là, il y avait beaucoup de personnes de Radio-Courtoisie, justement. Oui. Ben là, j'ai eu deux ou trois personnes de Radio-Courtoisie, auditeurs de Radio-Courtoisie, ce qui n'est pas beaucoup pour toute une journée. Ce n'est pas beaucoup, parce que... En général, dans les séances de signature, dans les salons de livres, on a énormément de... Énormément. Oui. Enfin, nous allons avoir la vente de Radio-Courtoisie. Oui, bien entendu, oui. Nous nous rattrapons. L'année prochaine. Oui. Puis, peut-être qu'on sera bien placés. Dites... Voyons les auteurs réac. Oui. Êtes-vous content de voir le bruit que l'on fait maintenant autour de Napoléon, pour le bicentenaire du Sacre ? Oui, content. Je vous pose la question. Je ne suis pas impérialiste. Je ne suis pas impérialiste. Je n'ai pas de bon appart et je suis royaliste. Quant à Madame Paoli, elle n'est pas bonne appartiste non plus. Non, non. Pas vraiment. Les Paoli et les Bon Appart, ça ne marchait pas. Non, pas du tout. Pas du tout. Je trouve que d'abord Napoléon, le grand Napoléon, Napoléon Ier, personnage fabuleux, qui ressemble d'ailleurs beaucoup plus à Alexandre le Grand, qu'il ressemble assez à César, il a quand même fait 4 bourdes extraordinaires dans toute sa vie, qui nous ont foutu sur la paille. Oui. Il a fait le blocus continental de la guerre d'Espagne. Oui. Oui. Oui. Et vers la Russie aussi. La campagne de Russie, ce n'était pas non plus une très bonne idée. Et puis surtout, le plus grave de tout, c'est qu'il a réunifié l'Allemagne. Il a donné le coup d'envoi de la réunification allemande. Tout à fait. Et Napoléon III a continué. Napoléon III. La politique internationalité, ça a été une catastrophe pour tout le monde, y compris pour l'Allemagne d'ailleurs. Mais Napoléon III ne s'est pas gêné, et l'Italie et l'Allemagne lui d'un seul coup. Oui. Bon, l'Italie, c'était moins grave. Oui, bien sûr, c'était moins grave, mais non. Mais je voulais vous poser une question. Est-ce qu'on trouve encore en librairie votre brillant livre, Le fait de Maréchal von Donaparte ? Écoutez, il n'est pas épuisé. S'il le livrait, on n'en a pas. Parce que vous savez, aujourd'hui, il y a 6 livres, et puis il les renvoie à l'éditeur. Vous le commandez au libraire, et le libraire le commande à l'éditeur, qui va le lui envoyer. Et si l'éditeur refuse de lui envoyer, il faut me donner un petit papier, comme quoi je me demanderai d'imprimer. Ah, très bien. Voilà. Ah, c'est parfait. Parce qu'en fait, j'ai tout de suite pensé à ça, pour le Sacre de Napoléon. Ah, oui. Oui. Et vous en pensez quoi ? Peut-être que vous en parlez ? Ma chère Dominique, cela dit, si j'avais été français en 1808, 1809 ou 1805, je crois que j'aurais quand même été Bonapartiste. Vous croyez ? Oui. Cela devait être grisant, quand même, dans cette France fabuleuse. Ça serait plus pour un homme que pour une femme. Il y a le côté, quand même, le côté des armées napoléoniennes. Oui. Mais quand on lit les mémoires de Barbeau, par exemple, c'est vraiment le bonheur fou. Mais alors, quand on lit les mémoires de Victorine de Chastenay, c'est une toute autre tonne, évidemment. Eh oui, c'est vrai. Et puis, M. Dutout, c'est Mardi Bordieu qui vous parle. C'était le moyen d'être tranquille, puisque tout le monde était en uniforme, et les militaires, et les fonctionnaires. Oui, c'est vrai. C'est un haut fonctionnaire qui vous parle. Oui, c'était des beaux uniformes. Ah, oui. Ça donnait du travail aux rodeuses. Oui. Il y a encore des fanatiques des uniformes napoléoniens, aujourd'hui. Ah oui, bien entendu. Moi, je l'ai été jusqu'à 12 ans. En tout cas, malgré tout, je pense qu'un phénomène qui a joué terriblement dans la prolongation, dans la pérennité du souvenir napoléonien, c'est le romantisme. Ah ben, naturellement, toujours lui, lui, partout. Ah oui. C'est vraiment... Parce qu'il y a quand même deux enrobes remplacées de farce. Oui. Déjà, Napoléon a ouvert ses souvenirs à la farce. C'est du premier consul, déjà, par 20 ans, droit à le front de l'Empereur. Il brisait le masquetois. Madame Titraoui, vous voulez intervenir ? Oui, M. Dutour, bonsoir. Madame Thavos Titraoui, Ecole. Bonsoir, madame. Oui, bonsoir. Je serais ravie d'apprendre que vous êtes royaliste, car moi-même, je ne peux pas prétendre que je suis royaliste, mais j'étais élevée par ce milieu. Oui. J'ai reçu une éducation. Et, personnellement, je garde le sens du devoir, le sens du service, le sens de la charité. Oui. Donc, sachez que je suis ravie, ce soir, d'apprendre que vous êtes royaliste. M. Méliès, je suis devenu, au fil des années, par réflexion, parce que je me suis aperçu que, finalement, la monarchie était la plus commode de tous les régimes. Oui. Et quand la monarchie arrive à se transformer, au cours des siècles, et bien, ça donne quelque chose de tout à fait réussi, de très solide. Nous en avons un exemple avec l'Angleterre. Et, d'autre part, le fait d'être royaliste, c'est aussi de désirer quelque chose d'un peu au-dessus de la réalité. Vous comprenez ce que je veux dire ? Oui. Bravo, bravo. C'est une bonne formule. Mais c'est la raison pour laquelle je n'ai jamais été bonapartiste, même dans une vie antérieure. Ah, je veux dire, Bonaparte, s'il n'avait pas fait ces... ces... ces... ces... ces... ces... que nous avons... que vous ressentez tout à l'heure, c'était une dynastie qui succédait à une autre, ça pouvait... il aurait pu... il aurait pu y avoir une grande France impériale, mais ça n'a pas marché. J'aurais préféré la grande France des bourgeois. Oui, bien entendu. Je préfère la France capétienne à la France napoléonienne. Et enfin, bon, si j'avais une France napoléonienne d'aujourd'hui, moi, je ne serais pas dessus. Il faut dire que quand on est plongé dans le XIXe, dans l'histoire du XIXe, on souffre en permanence. Parce que, vraiment, c'est le désirement permanent répété et 1873, avec la restauration ratée, le retour du comte de Chambord raté... Ah, ce n'était pas Henri IV, Henri V, ce n'était pas Henri IV. Non, non, non. Parce que Paris valait bien trois couleurs. Bien sûr. Ah, c'est une très jolie formule, ça. Très jolie formule. On a bien dû la lui servir, non ? Oh, ça, je ne suis pas si sûre. Enfin, en tout cas, certainement, on lui a parlé des couleurs. Mais, c'est vrai que, en fait, je ne pense pas que, réellement, ce soit les trois couleurs qui aient fait... C'est très déterminant. Oui, mais je veux dire, par là, que c'était symbolique. Oui, c'était symbolique, mais il s'est expliqué beaucoup là-dessus. Ah oui, il a écrit. Les trois couleurs. Pour tout vous dire, je suis dedans, en ce moment. Ah bon ? Jusqu'au coup. Et je me dis, c'est épouvantable de penser que tout ça s'est résumé... C'est la preuve. ...à ce fameux drapeau, mais qu'en réalité, je pense que le Comte de Chambord n'avait pas une envie folle de régner. Il n'avait pas envie du tout de régner. Oui. C'est bien désolant. Oui, bien sûr, bien sûr. Enfin, il y avait encore des Orléans. Bien sûr, il y avait... Ce qui est le plus dommage de tout, c'est qu'en 83, au décès du Comte de Chambord, les choses n'aient pas été assez nettes, assez claires, pour que les Orléans soient vraiment... Enfin, ils l'ont été, puisque ce sont eux qu'on a exilés. Est-ce que vous connaissez le mot superbe du Président Dupin, qui était de la Galerie française ? Oui. Oui, lorsque Napoléon a confisqué les biens des Orléans. Bien sûr. Ah oui, Dupin est né, c'était un personnage... Est-ce que vous pouviez me dire le mot ? Parce que vous parliez l'un sur l'autre et on n'a pas compris. Le Président Dupin, lorsqu'il a appris que le Prince Président, Louis Napoléon, son premier... Enfin, la première chose qu'il a faite a été de confisquer les biens des Orléans. Décidément, la famille d'Orléans... Les biens privés. Les biens privés, immense, il y en avait, il y en avait. Une fortune. Et le Président Dupin, qui était dans l'esprit, a dit... Je vous laisse la parole, monsieur le Premier ministre. C'est le premier vol de l'aigle. Ah oui, bravo. C'était une superbe... Un joli beau. Ah oui, très joli beau. Mais c'était une sacrée personnalité, Dupin. Oui, c'était potentiel. Ah oui, il y en a d'ailleurs une bonne partie, des hommes politiques qui servaient Napoléon, les réfugiés de Napoléon III, qui ont démissionné. Et en particulier, Morny, le duc de Morny, lui-même a démissionné de son poste de ministre de l'Intérieur. Ah bon ? Oui, il a démissionné à ce moment-là, parce qu'il était très orléaniste, en fait. C'est assez drôle. C'est moins drôle si on considère que Balzac, avec son nom de prophète, a fait le portrait de Morny sous le nom de Marseille, dans la Comédie Humaine. Oui. C'est un ministre de l'Égypte dans la Comédie Humaine. Il faisait encore la présidente du Conseil de l'Égypte. Ah oui. Mais c'était vraiment... Il y a eu des défections en masse, des démissions en masse à ce moment-là. Ce n'est pas tellement bien passé, l'affaire. Sur Jean Dutour, le quart d'heure est passé, et avec vous, on le ferait bien durer pendant deux heures, le quart d'heure. Ah ben, vous êtes drôles. J'allais casser une petite croûte, maintenant. Eh bien, je vous souhaite bon appétit, et je vous dis à lundi prochain. Au revoir, mon cher, à bientôt.