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Inès, a designer, defines an iconic product as one that represents the history of the brand. She mentions examples like Chanel's tweed suits and Hermès' Kelly bag. Inès works on creating iconic products, such as the cut bags and the timeless charmeuse dress. She explains that iconic products need to be consistently present in each season and may be influenced by trends, celebrities, or historical events. The target customers for iconic products are typically between 35 and 55 years old and have a long-standing relationship with the brand. Inès also discusses the challenges of fast fashion and the changing expectations of younger customers, particularly in the case of sneakers. The price range for iconic products varies, with bags starting at €2500 and sneakers being more affordable. This shift in price range may attract a different clientele. Alors, bonjour Inès. Nous sommes des étudiants pour PSB et on compte vous interviewer par rapport à votre travail. Je vous laisse vous présenter dans un premier temps. Oui, donc enchantée, moi c'est Inès, je suis designer, même sœur au champ de la maison d'avant. Et je suis prête à répondre à vos questions, à vos écoutes. Super, merci beaucoup. Alors pour commencer, comment définissez-vous un produit Iconic ? Selon moi, un produit Iconic, c'est un produit qui représente l'histoire de la maison. Comme par exemple, les tailleurs en tweed chez Chanel, ou le kelly, le sac Iconic de la maison Hermès. Ok, super intéressant. Je vais laisser mon camarade s'occuper de la prochaine question. Et du coup, selon vous, quels sont les produits Iconic de la marque pour laquelle vous travaillez ? Donc, moi je fais l'envin. On a différents produits Iconic, que ce soit des plus récents ou des plus anciens. Par leur chronologie, je dirais que les cut bags représentent un niveau de décoration que j'aime l'envin elle-même imaginer aux 20e siècle. Ou encore la charmeuse, qui est maintenant un intemporel. C'est une robe intemporelle de la maison. Et de manière plus récente, je dirais la curb, que notre dernier directeur artistique Bruno Cialelli avait imaginé en 2018. Et maintenant, les chaussures faisant partie intégrante du départ. D'accord, super intéressant. Et on ne vous a pas demandé quelles sont vos missions au sein de votre entreprise ? Alors, moi je suis designer, donc je fais partie du studio. J'ai aussi quelques missions à la coordination. Mais pour faire court, j'ai des collections qui après se retrouvent dans les défilés ou sur les magazines, tels que Vogue, Gratia, etc. Ok, super intéressant. Et pourquoi un produit serait vraiment Iconic ? Une caractéristique, une intemporelité par exemple ? Alors oui, justement, pour qu'un produit soit Iconic, il faut qu'il soit retransmis dans chacune des saisons. Il y a toujours un modèle qui reste chargé et qui après est défini en différentes couleurs, différents matières, différents tris. Un tris ça va être ce qui va agrémenter la pièce, donc un bouton fermé sur une pierre, ce genre de choses. Et si le produit se retrouve de saison en saison, on voudrait en faire un nom d'année, je veux dire, Iconic et Reconstructible. Donc c'est vraiment la notion du temps, c'est vraiment ça. Oui, exactement. On en entend énormément avec vous, c'est très gentil. Quel est le processus ? A quelles sont les étapes à suivre pour qu'un produit devienne Iconic selon vous ? Alors ça c'est le service Merch qui va s'en occuper et qui va essayer de le promouvoir auprès du retail et des acheteurs. Et c'est ce qui va faire que de saison en saison, on va le retrouver. Mais pour que vraiment il devienne phare, comme je l'ai dit, c'est vraiment au niveau de la coupe ou même des célébrités qui vont pouvoir l'apporter d'année en année. D'accord. Donc je vais au moins dire sur le fait que vous parlez du Merch, etc. Alors c'est vrai que même si votre travail est quand même une grosse stratégie de communication, de com, vraiment qui est spécifique au produit Iconic ? Ou alors c'est vraiment le produit qui va se différencier tout seul ? Alors entre les deux, au début de chaque collection, le studio, donc les stades créatifs, va collaborer vraiment main dans la main avec Merch. Ils vont nous présenter ce qu'on appelle un plan de collection, donc avec les retours des acheteurs et des commerciaux, des pièces qu'ils vont vouloir vendre et qui vont être susceptibles d'acheter pour la saison prochaine. Et à ce moment-là, on va avoir un exemple pour chaque typologie de produit, que ce soit les vêtes, les pantalons, les tops, les chemises, etc. Deux propositions à chaque fois. Et dans ces propositions, on va avoir deux propositions d'icônes, ce qu'on va retrouver de saison en saison. Une nouvelle proposition, et une proposition qui va être un mix de la nouvelle propos et de l'Iconic. Il va y avoir la tendance. D'accord. C'est clair, c'est clair. Oui, c'est clair, c'est clair. Et si ce soit par rapport aux éléments que la boîte ne contrôle pas, mais qui impactent positivement le succès du produit, comment vous gérez ça en interne ? Alors, c'est-à-dire que la boîte ne contrôle pas ? En gros, ça va être des mythes ou des expériences utilisateurs, c'est-à-dire quelque chose qui rajoute un plus à vos produits dont vous n'avez pas calculé l'effet. Moi, de mon point de vue, je pense que ce sera plutôt au niveau de la presse, au niveau de la tendance qu'il va y avoir, si le produit va bien s'inscrire dans la tendance en cours, ou même de la célébrité ou de l'éthique qui va l'apporter, si cette personne a une influence particulière au moment où il porte le produit. Il y a une histoire, comme par exemple la princesse qui avait porté les pieds libérés pour cacher sa grossesse. Le tas qui est devenu iconique parce que c'était une photo qu'on avait retrouvée partout en première phase des paparazzis pour cacher sa grossesse. Et c'est le tas qui est devenu en avance parce qu'elle s'est vue comme un temporel de la maison. Je pense que ça dépend soit de la tendance en cours, soit de la personne qui le porte ou de l'histoire qu'elle a. Il y a quand même des facteurs externes à votre communication ou à votre stratégie de marketing qui vont jouer sur ça. Bien sûr. Et c'est tout la mode. C'est que nous, on sort un produit et après, le mouvement fait que le produit prend telle ou telle direction. Maintenant, quel est le profil des clients qui achètent le produit iconique ? Quelles relations ont-ils avec la marque souvent ? Le client, c'est un client assez particulier parce qu'on peut partager avec nos clients une relation de longue date et de confiance. Ça va être une tranche d'âge entre peut-être 35 et 55 ans. La femme, qui va acheter le produit iconique, entre 4 vagues ou la fermeuse, ça va être la femme qui ne travaille pas, qui aime se rendre à des événements avec sa robe en soi. Donc, le profil, c'est vraiment une certaine catégorie de personnes qui font partie d'une catégorie assez longue. Ça montre bien que la marque n'est pas vraiment accessible à tout le monde. Non, vraiment pas. Dans le luxe, il y a différents créneaux de prix. Donc, l'endroit va vraiment s'inscrire parmi les hautes maisons. Un peu moins qu'Hermès, mais on n'est pas loin. OK. Et donc, la relation que les clients ont avec la marque, ça serait plutôt des clients occasionnels qui passent devant un magasin, qui aiment bien les articles, ou plus des clients fidèles qui vont vraiment s'inscrire dans une culture de la marque ? La deuxième option, c'est vraiment avec des clients qui ont connaissance du produit et qui sont attachés aux valeurs de la marque et à l'histoire racontée. Parce que ça peut arriver que des clients passent et achètent, mais généralement, une personne qui va passer devant le cat-bag va juste voir un sac avec un chat, alors que la cliente qui en vend va vraiment voir l'histoire derrière et va savoir qu'elle a été imaginée comme un objet de déco. Oui. C'est vraiment la différence. Oui, je comprends. D'accord. Est-ce que ça a changé votre consommation des produits, surtout dans le monde du luxe ? Moi, finalement, ça l'a changé. Avant de travailler, j'essayais quand même de changer l'occasion de consommer, de rêver au niveau des matières, de l'exportation du produit. Et maintenant, je travaille d'autant plus parce que je vois le travail qui est derrière. Alors, bien sûr, c'est toujours compliqué d'acheter que du luxe. Oui, c'est vrai qu'on est déjà des clients. C'est compliqué de nos jours, mais j'essaie de le faire. Donc, beaucoup moins de fast fashion, c'est ça ? Exactement. Surtout quand on est dans les studios, c'est un peu frustrant de voir tout l'énergie qu'on met à créer une collection, à la faire se développer et de finalement voir qu'en deux ou trois semaines, une collection sort dans la fast fashion. Oui, c'est vrai que la fast fashion s'inspire beaucoup de vous et ça doit être très frustrant quand même par rapport à ça. Ok, c'est super intéressant. Au niveau de l'attitude des clients qui achètent un de vos produits, on parle vraiment des produits iconiques, pas vraiment des produits « normaux » chez vous. Donc vraiment, au niveau des produits iconiques, l'attitude des clients, c'est vraiment un engagement de la marque, c'est vraiment acheter un produit iconique pour être mieux qu'un produit iconique. Et est-ce qu'ils ont des attentes particulières ? Alors, puisqu'on est des personnes de classe sociale, forcément, les attentes au niveau de la qualité et de la tenue du produit vont être assez élevées. Maintenant, comme je vous le disais précédemment, on a aussi un nouveau, une nouvelle pièce iconique qui est la curb. Et donc, il y a des sneakers, et c'est assez particulier parce qu'avant que le marché de la sneaker s'ouvre et devienne de plus en plus commun, ce n'était pas quelque chose que les gens achetaient dans des luxes ou autres. Et donc, ça ne s'inscrivait pas parmi les produits iconiques. Maintenant que c'est le cas, on a des clients de plus en plus jeunes qui les achetent parce qu'ils ont vu le phénomène comme ça de la sneaker. Et du coup, forcément, c'est des attentes qui sont différentes. Oui, oui. Et on est sur une autre clientèle. Puis en même temps, si vous parlez de sneakers, ça doit être un prix quand même plus abordable qu'un sac ou une grosse pièce. Exactement. Pour vous donner un autre idée, au niveau des 4 bagues, le plus bas prix va sortir à 2500. Oui. Alors qu'au niveau de la queue, le plus bas prix s'inscrit à 650. Ok. Donc là, ça change quand même pas mal vos clients parce que tout à l'heure, on parlait de clients fidèles ou de clients de passage. Donc là, on touche plus quand même au public de passage puisque vous me parlez du public plus jeune. Du coup, des publics qui n'ont pas forcément les moyens de revenir souvent. Du coup, par rapport à ça, ça va changer un petit peu au niveau de votre clientèle ? Exactement. Et surtout, quand je vous parle des produits économiques qui sont dans le temps et des produits économiques qui sont au niveau de la tendance, là, pour le coup, sur la queue, on est vraiment au niveau d'une tendance qui peut-être s'illuminera par ses soufflets, mais qui est quand même là depuis 4-5 ans maintenant. Et voilà. Ok. D'accord. Et tout ce qu'il y a autour du produit, donc l'expérience proposée, comment vous faites finalement ? Des cérémonies, des discours, des événements ? C'est ce qu'on a fait au niveau des défilés et des shootings qu'après, on va retrouver dans les magazines. Et des célébrités qui vont les porter lors des événements comme les Cédars, les Oscars, les Global Awards, le papier rouge à canne, etc. Ok. Et est-ce que les vendeurs adaptent leur comportement selon le produit ? Et donc, pour les produits économiques, c'est un peu plus engagé ? Alors, nous, au sein de la maison, les gens ont des compétences très intensifiées dans leur travail. Du coup, nous n'avons pas forcément une différence entre un achat qui vient d'une société publique ou un achat qui vient simplement d'un chemin rouge ou d'un vêtement plus classique. En revanche, c'est vrai qu'il faut déjà se connaître. Du coup, pour la maison, il n'y a rien d'histoire. Elle a son attachement à l'environnement et à tout ce qu'elle a construit. Donc, les vendeurs, à sa part, vont-ils devenir inquiets s'il n'y a personne qui les soutient pas ? Ou vont-ils juste leur confirmer ou valider leur choix en fonction ? Oui. Et comment passez-vous votre entretien ? Pensez-vous qu'il y a un impact sur votre entretien d'embauche ? Est-ce que vous savez qu'il faut aussi se masser la cheval dessus dès l'entretien d'embauche ? Par rapport à la connaissance de l'histoire de la maison. Je pense qu'il y a toujours un plus. Moi, honnêtement, je ne connais que les grandes lignes, mais pas en détail. Et ce qui est un peu particulier chez nous, c'est qu'à chaque début de semaine, on va faire un entraînement. Donc, il y a une personne qui est en charge toute l'histoire et de communiquer l'histoire de la maison. Et donc, il va nous faire le tour des locaux. On est encore dans les locaux originaux de la maison Curva, la maison la plus ancienne. Maison Maud, encore en activité la plus ancienne. Et donc, on est encore dans le bâtiment où Jeanne Marvin avait construit sa boutique. Et donc, grâce à ce trainee, on fait le tour des locaux de l'ensemble de Jeanne Marvin. Et qui nous explique vraiment l'histoire et une porte importante à connaître pour nous, les marques et la connexion la plus proche de nos temps de la maison. Et pour le contenu du ventre, pouvoir au mieux le retranscrire auprès des clients. Donc, nous, on est une grande connaissance de la maison, mais ce n'est pas nouveau de faire. Et de toutes les façons, on apprend au fur et à mesure, auprès d'elle. Voilà, ça reste juste un plus. C'est juste plus pratique. Surtout pour vous, en tant que designer, peut-être rester dans les tendances de la marque. C'est ça, c'est ça. Et du coup, selon vous, quels vont être les éléments qui peuvent expliquer la désirabilité dans le temps du produit économique pour les consommateurs ? Alors, je ne sais pas si on peut dire heureusement ou malheureusement. C'est vrai que c'est bien la dernière où nous venons d'entrer dans une tendance à vouloir accepter un produit parce qu'il a eu tel mouvement et que cette maison a un tel ou tel impact sur le monde de tous les jours. C'est-à-dire qu'avant, on achetait un produit parce que le produit en finit par plus. C'était la coupe qu'on recherchait. Maintenant, on va se lâcher parce qu'on n'en a plus assez, qu'on n'en a plus besoin de porter. Et parce qu'on veut faire partie de ce mouvement ou de cette classe sociale, c'est-à-dire un lavage de portail ou telle marque. Donc, je pense que le produit économique va plus se faire en fonction de la durabilité de la maison et de l'impact que la maison a sur le moment plutôt que sur l'histoire du produit ou du produit en lui-même. Oui, c'est vraiment l'appartenance à un groupe. Exactement. Et c'est ce que l'on a essayé de changer dernièrement avec une nouvelle stratégie qui est en place et qui sera assez proche de l'étaire. Notamment avec la carte, parce qu'on voit qu'on essaie vraiment de changer l'île et la population parce qu'on a compris que finalement, le cadavre, c'est vraiment appartenir à une certaine catégorie. Certaines qui connaissent la maison. Et maintenant, en fait, on voit qu'il y a plus qu'à se déséquilibrer. Donc, on essaie d'adapter la stratégie en fonction. J'ai une question. Est-ce que les produits électroniques, celui-ci, les sols, le dossage, c'est encore un sel spécifique ? C'est l'argent, mais c'est la productivité unique. C'est de ne pas solder à la minérale ce produit. Nous, l'an 20, on a recours à des sels en fin de saison, vers le mois de janvier. On voudrait vraiment être sur des produits plus commerciaux que les produits économiques. Parce qu'il faut que ces produits-là, que les produits économiques, gardent un certain nombre. On ne peut pas se permettre d'en vendre d'autres. D'accord. Ok. Effectivement, les clients habituels ne pourraient pas s'attendre à ce moment-là et ne voudraient pas se vendre d'autres. Pour moi, c'est vraiment rentrer dans la technique pour vraiment préserver cet effet iconique et les érables dans le temps. Le fait de ne pas le solder, de vraiment garder l'effet de rareté. Exactement. Le fait de garder l'effet de rareté, c'est le fait qu'on la produit sans émerveillement. Parce que c'est un produit qui a une belle vérabilité. On veut donner envie aux clients d'avoir des produits que quelqu'un d'autre n'aura pas. Il y a des produits iconiques qui tombent dans votre stock assez fréquemment et qui sont quand même difficiles à trouver. Je prends l'exemple des sacs Hermès qui sont vraiment recherchés. Vous utilisez ça chez London ? Chez London, on n'utilise pas ça parce que malheureusement, on n'a pas une clientèle assez forte pour se permettre. C'est vrai qu'il y a des produits en fur et à mesure. Mais je ne peux même pas vous dire si finalement, ce serait la stratégie de la maison de vouloir donner un peu cette catégorie élitiste à la maison. C'est vraiment une stratégie complètement différente et c'est vraiment un mindset complètement différent. Et vous alors, dites-moi, en tant que designer, quels seraient les codes à respecter pour faire un produit qui serait peut-être potentiellement iconique ? Nous, de manière plus honnête, à chaque fois, dans nos recherches, dans nos mouvements, dans nos recherches, dans nos cas, on a toujours une base de données. On utilise une bonté d'autres maisons pour s'inspirer. On utilise une bonté d'années, de l'archive, d'enfants découlés. Et c'est ce qui va faire que tous nos plans forts et économiques, d'année en année, vont se perpétuer parce que ça va être une base d'intérêt. Donc de manière générale, dès qu'on crée un produit, on va s'inspirer des projets avant, dans notre maison, dans les maisons précédentes, dans les maisons autres. Et donc, de base, le produit, il est pensé et il est porté de manière iconique. Et en fonction du plan collectif du village, il prendra la direction soit de la commercialité, soit de l'iconique. Donc il y a une certaine continuité dans la conception des produits iconiques au fur et à mesure des années ? Oui, c'est ce qui participe à l'image de la maison. C'est ce qui va faire qu'on va un peu définir, on serait capable de différencier si c'est du Chanel, du Lanvin ou du Dior. C'est vraiment le fait de s'inspirer à chaque fois de ce qu'il y a dans l'archive et de ce qu'il n'y a pas. Donc des plans iconiques. Peut-être de renouveau constant tout en même temps, c'est vraiment l'école de la maison initiale ? Exactement. Et finalement, c'est des cycles parce que, comme vous le voyez même dans la phase fashion ou dans le monde en général, ça va être une tendance et puis les années vont régénérer. Donc finalement, c'est du renouveau ou du constant en même temps. Et c'est pour ça que la notion d'icône est hyper importante parce que c'est ce qui va faire que ces temps-là, on va pouvoir revenir 10 ans après, 15 ans après, repartir puis revenir et ne jamais s'essouffler parce qu'il y aura ce produit iconique et on fera toujours partie. Et c'est à ce moment-là qu'on peut, comme je vous l'ai dit précédemment avec la temporalité, c'est à ce moment-là qu'on va pouvoir définir ce que c'est un produit iconique. Je vais remettre ça sur le fait que vous parliez des défilés un peu plus tôt. On a dit ensemble que les défilés, c'était vraiment un gros coup de corne pour vous au niveau des invitations. Comment ça se passe ? Est-ce qu'un client fidèle pourrait être invité ou on n'est vraiment que sur des personnes invitées ? A la fin du décembre de la saison, on a calculé qu'en septembre est la plus longue de l'année. Donc forcément, à ce moment-là, on va inviter des féminités, des clients fidèles. Et après, pour les plus petites saisons, au défilé femmes par exemple, il y a les fin juillet et début mars. Là, ça va vraiment être de l'importance. On va inviter quelques clients fidèles et surtout des féminités pour que ça soit vu. Ok, donc ce n'est vraiment pas juste les mêmes défilés. Il y a vraiment des gros coups de corne et d'autres députés. Je n'étais pas au courant. C'est sûrement intéressant. On sait que chez Nanvain, vous êtes à l'international, évidemment. Les plus grands pays de mode, Italie, Milan, les Etats-Unis avec New York, l'Angleterre avec Londres. Est-ce que les produits Iconics seraient les mêmes partout dans chacune des boutiques ? Du coup, le principe d'un Iconic, c'est que ça soit représenté à la maison dans toutes les boutiques en fonction du pays. Et les modes et tendances de consommation des clients vont être les mêmes, à votre avis ? De manière générale, on observe que, par exemple, dans les boutiques à Paris, les clients vont plutôt se tourner vers du prêt-à-porter, donc au niveau des charmeuses qui pourraient être les produits Iconics du prêt-à-porter ou même au niveau des chaussures. Mais ce qui n'est pas le cas à Londres, par exemple, dans Uber Eats à Londres, ça va plutôt être les sacs. Parce que c'est vraiment la marocchinerie qui va être mise en avant. Et aux Etats-Unis, ça va être une population complètement différente qui va acheter et qui, eux, vont vraiment se focaliser sur les Iconics, parce que c'est un marché très populaire là-bas. Puis ici aussi, le partenariat qu'on avait eu, la collaboration qu'on avait faite avec Futur pour cibler ces clients-là. Donc Futur qui est un grand rappeur américain, c'est ça ? Exactement. Et donc le but, c'était que de viser des Uber et de Londres plus de cœur de ne pas tromper ces Iconics qui fonctionnent là-bas. Et dites-moi un peu, hors de ce contexte, mais ça reste intéressant, que pensez-vous des individus qui vous diront « la mode, ça ne doit pas coûter aussi cher, mais c'est hors de prix et c'est dérisoire ». C'est dérisoire, finalement. D'un côté, je peux les comprendre. C'est vrai que c'est un budget. Mais d'un autre côté, c'est tout le savoir-faire qu'il y a derrière. C'est d'un jeu de boulot de toit. Et quand on vient acheter un produit dans une maison, c'est parce qu'on cherche l'excellence et on cherche le produit qu'on ne retrouvera pas ailleurs, même s'il peut être copié, il peut être égalé. Et nos clientèles cherchent évidemment un produit qui dure dans le temps et qui est reconnaissable par les autres. Donc, je peux comprendre que c'est un budget, mais en même temps, faisant partie de cette boucle de création, c'est un prix qui est justifié. Parce qu'entre l'imagination, le temps combiné, l'espace combiné, les essaiages, les personnes impliquées, les idées derrière ça, les différents essais pour mettre au point les produits au niveau possible, c'est un prix qui est assez injustifié. C'est vrai, ça inclut plein de choses différentes pour un seul produit, plein de techniques différentes. Pour un sac, ça nécessite des jours et des jours de travail. Et c'est fait à la main, en mécanique. Donc après, le prix reste le même, mais il est justifié du fait du cuir utilisé et du nombre de personnes, du nombre d'heures. Je vais revenir pour finir à l'expérience client en magasin. Un client qui serait vraiment un client fidèle, qui achèterait relativement souvent chez vous, est-ce qu'il serait reçu, selon vous, différemment en magasin ? Oui, si c'est vraiment un client fidèle. Quand j'ai eu le conseil, c'est de ne pas faire de différences. Après, les clients fidèles, c'est différent parce qu'il y a des amis qui ont un très bon lien avec nos vendeurs, qui sont permanents dans nos boutiques. Donc après, il y a une famille directe qui se fait et il y a une expérience qui est différente. Il y a un accompagnement qui est plus profond. Et l'avance, c'est un peu comme une grande famille. Une fois qu'on rentre dans un cercle, c'est continué sans sortir. Donc oui, je pense que si le client arrive en boutique et que le vendeur le reconnaît comme un client fidèle, il y aura un traitement à l'origine. Est-ce qu'ils ont des conseillers ? Très souvent, les clients vont être les plus fidèles et les plus dépensés. Ils ont des personnels shoppers ? Ils ont des personnels shoppers, mais du coup, ils sont externes à la maison. Ils vont être employés directement par eux ou alors ils vont passer par une agence. Après, nous, de l'intérieur, on ne va jamais attribuer cette personne à un client. Mais le client, effectivement, en venant dans la boutique, peut préciser parce qu'il préfère être accompagné. Oui, ça semble tout naturel. C'est vrai que quand on vient pour s'acheter quelque chose, se faire plaisir, on aime bien souvent avoir quelqu'un d'agréable. Et donc, si on préfère quelqu'un et qu'on aime bien quelqu'un, ça reste logique de le vouloir souvent à la même personne. Et pour finir, ma dernière question, ça serait de savoir comment vous voyez le produit iconique de demain avec toutes les avancées, soit sociétales, avec l'écologie ou les avancées technologiques finalement ? En termes technologiques, je pense qu'on se tourne vers une consommation qui est plus rentable. Et nous, de notre côté, on essaie aussi d'utiliser par exemple des cuivres végétaux et moins consommées à ce niveau-là. Après, la mèdre est quand même la plus brillante sur cette sphère. Donc, avoir l'ambition de réduire nos consommations, c'est un peu compliquer beaucoup. Mais on essaye. En tout cas, on essaie d'avoir des conditions moins grandes. Mais ça reste compliqué parce que c'est un peu généralement le monde et c'est un peu généralement le pays différent. Donc, je pense qu'avec les transports, etc., c'est un peu plus compliqué. Mais est-ce que la fast fashion n'a pas un grand rôle à jouer par rapport à ça dans l'écologie ? Est-ce que ce groupe n'est pas bizarre de devoir penser vraiment plus écologique et plus écoresponsable alors qu'à côté de ça, on a vraiment l'industrie de la fast fashion qui rentre dans la mode mais qui, elle, n'a pas son souci du tout ? Bien sûr. Bien sûr, c'est un groupe qui projette ses métiers. Et du coup, par rapport à son idée précisément, je pense que c'est pour ça que le filon est prêt à mettre autant d'argent dans une pièce. C'est parce qu'il veut essayer de mettre sa patte à l'ouvrage et de dire qu'il consomme et qu'il a une meilleure consommation. Tout ce qu'elle en fait, c'est de faire respecter finalement un peu son rôle à elle. Merci beaucoup. J'espère aussi d'avoir répondu à toutes vos questions. On ne va pas vous retenir plus longtemps. Merci en tout cas, Inès, pour le temps que vous avez accordé, pour toutes les questions auxquelles vous avez répondu. C'est vraiment gentil de votre part. Ça va beaucoup nous avancer dans notre retour dans notre école. Avec plaisir. Avec plaisir et toujours beaucoup de plaisir. Enchanté de vous avoir rencontré. Merci beaucoup d'être venu aujourd'hui. Je t'ai aimé, donc ça me ravit. Super. On fera peut-être un tour dans vos boutiques. Elle est située où ? On est au 22 Faubourg, dans le 8e. Juste avant de couper l'enregistrement, on vous en met une dernière. Juste pour vous demander, l'autorisation, on vous l'avait déjà demandé au début, on vous la redemande maintenant. Ça s'est enregistré ? Oui, bien sûr. Super. On vous rappelle que l'adresse e-mail est conservée. Ça sera utilisé seulement des films qualitatifs pour l'introduction de l'école. En tout cas, c'est très gentil de votre part. Merci beaucoup. On ne va pas vous déranger tout le temps. Et au plaisir. Franchement, au plaisir. À très bientôt et si vous passez par la boutique, ça va être plaisir. Voilà. Merci beaucoup. Au revoir. Au revoir.