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This podcast episode discusses the relationship between children facing difficulties in the education system and their access to culture. The culture in schools is often limited, leading to inequality in access and representation. Social class plays a role in determining a child's access to culture, as those from working-class backgrounds are often considered to be at a disadvantage. However, access to culture has become more democratized in recent years. The interviewee, Ambre, reflects on her own educational journey and acknowledges the limitations of the French education system. She also discusses her limited exposure to cultural experiences such as museum visits and the impact it had on her. She believes that culture is not solely defined by intellectual exercises and that it encompasses various aspects of life. Ambre also notes that her own cultural background has influenced her education, but not in the way typically assumed. Bonjour et bienvenue dans ce podcast ! Aujourd'hui, il portera sur le rapport à la culture des enfants en difficulté dans le système scolaire. Pour ce faire, nous écouterons les témoignages de différentes personnes. C'est l'ère écrite, donc la culture, on l'écoute, on apprend, on s'y met ! La culture est quelque chose de très varié et qui, au fil des années, s'élargit de plus en plus et dans des domaines complètement différents. Mais dans le cadre scolaire, elle reste quand même plus ou moins la même, comme on peut le voir avec les programmes scolaires, et notamment avec les oeuvres étudiantes en fait. Mais la culture reste une source d'inégalité, pas par elle-même, mais plus par son accès et son image. La culture, dans le domaine scolaire, essaie de façon à s'intégrer dans la classe sociale, souvent les plus hautes. Quand un enfant commence une nouvelle année scolaire, les enseignants cherchent à connaître le travail des parents, leur emploi. Chez l'enfant, cette question est innocente pour lui, mais en réalité, ça peut se redire à l'enseignant pour en savoir plus et connaître la classe sociale des enfants, et ainsi pouvoir estimer l'accès à la culture de chacun d'eux. Très rapidement, les enfants d'ouvriers sont considérés comme des enfants plus en difficulté, et les enfants de cadre, au contraire, comme des personnes avec plus de facilité. La société ou l'affaire sociale à laquelle on appartient détermine en quelque sorte notre accès à la culture, parce que si on appartient à une classe dite populaire, alors nous aurons moins de moyens, par exemple pour payer des visites, moins de lieux à proximité à visiter, moins de possibilités de construire, et moins de possibilités finalement de nourrir un peu sa culture. Cependant, nombreux sont les enfants qui font partie des classes sociales ouvrières, qui ont un grand accès à la culture, car oui, la culture est quelque chose d'extrêmement large. Par exemple, l'art de la rue, les graffitis sont parfois un témoignage d'une culture, d'une expression culturelle, même si elle est différente. On conclut souvent que si un enfant est en difficulté dans le système scolaire, c'est à cause de son manque d'accès à la culture. Mais de nombreuses autres raisons sont responsables de ces difficultés, et de nombreuses fois, la culture n'en fait pas partie. Mais depuis un certain nombre d'années maintenant, l'accès à la culture s'est démocratisé, elle est toujours un petit peu inégale, et il existe. Lors de notre scolarité, on nous apprend à nous cultiver, grâce à Zola, Molière, et toutes ces figures importantes, mais il est rare que l'on utilise les figures de notre temps et avec lesquelles les élèves sont en lien. Depuis 1950, le milieu social est considéré comme un facteur d'inégalité scolaire. Dans les années 60, des sociologues développent le concept de handicap socio-culturel, avec comme sens pour le mot culturel la culture lettrée et non ethnologique. Ainsi, les élèves provenant de la classe populaire souffriraient d'un handicap par rapport à ceux des classes plus aisées, mais cette notion a été abandonnée, car elle laissait entendre que c'était une fatalité. Mais la sociologue Francine Best a étudié la question de réussite en fonction des classes, et elle a remarqué notamment que l'écart des résultats suite à un examen de fin d'année de 6e est moins important entre les élèves étrangers et les élèves français qu'entre des élèves de classes sociales différentes. Marcel Gauchet, quant à lui, évoque un processus de sécession culturelle. En gros, l'industrie des loisirs de masse ont envoyé aux jeunes un ensemble de représentations et de normes sur la consommation de biens culturels qui se fait par exemple dans les musées. Et donc cela crée une sorte d'auto-rejet dû au fait que certains pensent ne pas être assez éduqués pour y aller, ou que ce n'est juste pas accessible. Pour approfondir le sujet d'aujourd'hui, le rapport à la culture des personnes en difficulté dans ce stade scolaire, nous allons interviewer différentes personnes qui ont tous eu un cursus scolaire différent. Aujourd'hui, on se retrouve avec Ambre. Ambre, est-ce que tu pourrais nous expliquer ton parcours scolaire ? Alors, je commençais comme la plupart des petits-enfants, on va dire. Je commençais à la maternelle. Ensuite, je suis allée en primaire. Et après, j'ai engagé sur un collège général. Ensuite, je me suis posé la question quand même si je n'allais pas aller en pro. Parce qu'à l'époque, je kiffais pas mal la cuisine. Mais en vrai, j'ai préféré me tourner vers un parcours général, un lycée général toujours, parce que comme ça, ça m'ouvrait vraiment un large choix de portes. Je pouvais aller où je voulais après. Et avec un bac général, on peut un peu faire ce qu'on veut. Donc, je me suis dirigée vers le général. Mais est-ce que pour toi, le système scolaire, tu le trouvais bien ou il était dérangeant dans ta scolarité ? Si je puis dire, comparé à d'autres pays, je trouve qu'on y vient aussi. Mais comme d'habitude, il y aura toujours des choses à revoir. Et en ce qui concerne le système français, oui, il y a quand même pas mal de problèmes, pas mal de choses qui sont pas adéquates selon moi, on va dire. Ok. Et pendant que tu étais dans ton cursus, donc en primaire, est-ce que tu es allée faire différentes visites scolaires, que ce soit au musée ou même au cinéma ? Alors, ça remonte assez loin. Donc, à vrai dire, je me souviens pas de tout. Mais oui, ça m'est arrivé. Après, les musées, très peu. Ça, c'est un truc que j'en crois. On a peu fait de musées à part le musée du record qui était à Aubigny-les-Clous d'Eau. Le cinéma, pareil, on y allait quand même. On a vu quand même des dessins animés intéressants, mais pas énormément. Comparé à des classes, par exemple, qui auraient pu être situées en pleine ville ou en plein centre-ville, je pense qu'on a fait beaucoup moins de choses, faute de moyens et faute de transports aussi, que des enfants qui auraient pu vivre à Nantes ou à Toulouse. Est-ce qu'on a un bon souvenir de ces choses-là ? Et même sinon d'ailleurs, est-ce que tu penses que ça a eu un impact après sur ta manière d'aller au musée ou d'avoir accès à la culture ? Comment dire ? Je dirais oui et non. Parce que non d'un côté où... Je trouve que les mesures éducatives aujourd'hui sont tellement récentes, à des normes, à des peut-être, que beaucoup de professeurs ont soit un avis très tranché, soit se centure. Donc en soi, ça m'a pas tant apporté grand-chose que ça. Je trouve que j'ai appris plus de choses pour ma culture générale par moi-même que dans toute ma scolarité, que ce soit en primaire, au collège ou au lycée. Parce que c'est tellement monotone et tellement peu renseigné. On apprend que les majeures choses que j'ai retenues, qui sont pour moi importantes aujourd'hui, je les ai pas apprises à l'école. D'ailleurs en parlant de ça, est-ce que dans ton enfance, t'as eu un accès à la culture qui était assez développé ? Est-ce qu'avec tes parents, ta famille, t'es allée dans des cultures culturelles ? Pas vraiment, non. Pas vraiment. Après, un truc que je trouvais bien quand même, qui était en rapport avec l'éducation, c'est l'accès à tout ce qui va être livres. Ouais, ok. Je me suis rétablie à l'école de Joisir quand j'étais petite, par exemple. Les premiers albums que j'ai lus, ça vient de là, par exemple. Les premiers livres que j'ai pu lire, oui. La bibliothèque, j'y suis allée pas mal, mais seule, par contre. Mais t'avais quand même accès, du coup, à ça. Ouais, si, j'avais accès, en vrai. Parce que même si on pouvait pas se déplacer, faute de moyens, il y a quand même eu des documentaires, par exemple. Je regarde énormément de documentaires, et ça depuis que je suis petite. Donc j'ai toujours été renseignée par rapport à ce genre de choses, en vrai, oui. Autant vraiment aller au musée ou autre chose. Et toi, actuellement, comment tu définirais la culture ? Alors, c'est une question d'art. Mais bon, en fait, pour moi, la culture, c'est pas justement ce qu'on veut absolument nous enseigner à l'école. La culture, au général, ça veut dire savoir toutes les dates d'une encyclopédie. Non, c'est pas vrai pour moi. La culture, c'est ce qui peut composer chaque endroit, on va dire. Enfin, on peut avoir de la culture à travers plein de choses, à travers la musique, à travers les écrits, à travers l'art. On peut avoir de la culture à travers beaucoup de choses. Pour moi, la culture, c'est pas quelque chose qui se définit vraiment, on va dire. Enfin, ça dépend. Enfin, je sais pas comment expliquer, en fait. Et si je te dis celle de Larousse, est-ce que tu serais capable de me dire si, pour toi, elle devrait être élargie ou si elle est convenable ? La culture de Larousse ? Ouais, la définition du dictionnaire. Ah oui. Donc, Larousse, selon lui, la culture a trois définitions différentes. Mais celle qui colle le plus avec celle du sujet, du coup, c'est enrichissement de l'esprit par des exercices intellectuels. Et elle nous propose, comme synonyme, la science. Alors, je ne savais pas que la définition existait. Honnêtement, pour moi, elle est tout sauf vraie, en soi entier. Parce que ça ne veut pas... Enfin, il n'y a pas besoin d'être intellectuel pour avoir de la culture. On peut pas avoir de la culture rien qu'en pratiquant certaines choses ou alors en se rendant à certains endroits. La culture, c'est vraiment un ensemble de gens veulent faire. Ok. Est-ce que, selon toi, ton bagage culturel, il a eu un impact sur ton rapport à l'école ? Parce que, souvent, à l'école, on dit que les mauvais élèves, c'est parce qu'ils n'ont pas forcément accès à la culture. Est-ce que, selon toi, la culture que tu as eue, elle a eu un impact sur ta scolarité ? Oui. Mais pas forcément comme on voudrait l'entendre. Au contraire, plus je me suis cultivée et plus j'ai appris des choses sur le monde, sur la façon dont on faisait les choses dans le monde, plus je me suis rendu compte que l'école, c'était vraiment pas très bien fait, en fait. Vraiment. Donc, plus tu as réussi à avoir cet accès, plus tu t'es rendu compte que le système scolaire, il te convenait pas. C'est ça. Ok. D'accord. Merci beaucoup, du coup, pour cet entretien. Merci. Bonjour David. Bonjour. Je suis ravie de te recevoir avec moi aujourd'hui ici. Merci. Donc, t'es là pour répondre à une sorte de questionnement sur c'est quoi la culture par rapport à ton cursus scolaire. D'accord. Donc, d'abord, tu vas commencer par nous expliquer. Toi, tu viens de quel cursus scolaire ? Qu'est-ce que t'as fait ? Moi, au lycée, j'ai fait STMG, voie technologique. C'est techno, ok. Et est-ce que cette voie t'intéressait ? Je suis arrivé par défaut, on va dire. Super. Après, c'est pas que j'ai pas aimé. Non, j'ai aimé. Mais c'est vrai qu'au début, moi, je pensais aller en général. Oui. Et au final, les notes ont pas suivi. Ah d'accord. Donc, toi, t'étais plus en difficulté sur les notes ou c'était aussi la compréhension ? En fait, le plus difficile, je pense que c'était travailler en dehors des cours. Ah oui. Moi, je révisais pas en fait. Tu préférais ton loisir, peut-être ? Ouais, je pense que c'était surtout lié à ça. Ok. D'accord. Et pour toi, la culture, c'est quoi ? Bah, la culture, c'est vrai que c'est une question compliquée. C'est large, on va dire. La culture, c'est très large. La culture, ouais. On va dire que c'est comme des connaissances sur un peu tout. Ouais. Ouais. Un petit bagage que tu portes de connaissances. Ouais, voilà. Exactement. D'accord. Et donc, toi, c'est quoi ton type de culture ? Qu'est-ce qui t'intéresse dans la culture ? Qu'est-ce qui m'intéresse ? Quel type ? Moi, je vais pas te dire que je m'intéresse un peu à tout. Ouais. Ouais. C'est pour ça qu'aujourd'hui, je suis en lettres. Donc, t'as fait STMG et là, t'es en lettres aujourd'hui. Ouais. Ah, d'accord. Ouais. Intéressant. Intéressant. C'est vrai que c'est bizarre, mais bon. C'est pour la culture littéraire que t'es venu en lettres ? Oui, c'est ça. C'est ça, surtout. La mythologie, des trucs comme ça ? Ouais, voilà. Tu me demandais c'était quoi mon type de culture. Ouais, c'est ça. C'est très large. C'est très, très large. C'est, ouais. Bah, oui, la mythologie, tout ce qui... C'est vrai que les livres, moi... La culture littéraire ? Ouais, le cinéma, les jeux vidéo, il y a beaucoup de choses. Beaucoup de choses. D'accord. Pour toi, les jeux vidéo, c'est une forme de culture ? Euh, ouais. Tout, tout, tout, tout. À partir du moment où il y a des choses... En moderne, peut-être plus ? Ouais. Parce que je ne suis pas sûre qu'avant, tu vois, on caractérise ça comme de la culture. Est-ce que c'est bien plus maintenant ? Non, moi, je pense que c'est pas... On caractérise quoi ? C'est une culture... Il doit y avoir une définition. Et ça part de là. Ma vie, une culture, c'est connaissance, quoi. C'est pas... J'ai la définition, mais je préfère avoir la tienne. Ouais. Ça serait compliqué à donner, en fait. D'accord. Donc, tu dis que tu préfères passer du temps plus pour tes loisirs que pour tes cours. En tout cas, avant. J'espère que maintenant, t'arrives un peu plus à travailler. Est-ce que tes loisirs peuvent apporter plus de culture que ton cursus scolaire ? Intéressant. Je dirais que c'est moitié-moitié, en fait. Ouais ? Parce que... Si j'avais pas atterri mon STMG... Y aurait des choses, aujourd'hui, que je suis même pas capable de comprendre. À côté, ce que j'ai pu apprendre... Aujourd'hui, ça fait... J'en ai besoin, quoi. Et tes loisirs ? Qu'est-ce que ça t'a permis ? Par exemple, je sais pas... Si tu joues à un jeu vidéo, en appel... Je sais plus comment dire... En vocal, avec quelqu'un... Est-ce que ça t'arrive de parler anglais ? Est-ce que quelqu'un te parle de sa culture ? Ah, oui, oui. La culture de la tienne ? Oui, y a aussi ça, oui. C'est que... C'est vrai qu'il m'arrive beaucoup de parler à des gens qui sont pas en France. Donc, oui, forcément, ça enrichit. Si même, sans ça, l'anglais... Ouais. T'as plus appris l'anglais dans ton loisir ou en cours ? Dans mon loisir. En cours, j'avais fait des 20 sur 20. C'est pas parce que j'apprenais... Ça va l'écrire, tranquille. D'accord. Voilà, j'ai appris en dehors des cours. D'accord. Est-ce que t'as l'impression, toi, d'avoir une culture inférieure ? Par rapport, tu sais, à quelqu'un qui avait eu un cursus général. Par exemple, est-ce que tu penses que ta culture est inférieure à quelqu'un qui a fait la spécialité HGGSP ? Je pense pas qu'il y a de façon de mesurer, mais... Je pense que le seul moment où je le vois, c'est dans des discussions. Quand je discute avec les gens. C'est vrai que quand je vois des gens qui ont fait histoire géopolitique, là, surtout en ce moment, c'est sûr que quand tu les entends parler, t'as l'impression qu'ils savent beaucoup de choses. Est-ce que t'as déjà eu l'occasion d'avoir des discussions sur la guerre israélo-palestinienne, par exemple, qui est au programme d'HGGSP ? Ouais. Et toi, est-ce que tu en savais quelque chose ? Est-ce que tu te sens en infériorité ? Quand quelqu'un t'en parle, est-ce que tu te sens, entre guillemets, plus bête ? C'est ce que j'ai envie de te dire, tu vois. Alors, je me sens pas plus bête. Au contraire, j'ai un regard qui est différent, du coup. Ouais. Par rapport aux gens qui... Tu connais pas le passé, ou... Voilà. Je pars du principe que tu connais pas le passé. De toute façon, tu connais. Bah, c'est le cas. Je connais pas le passé. Vraiment pas. Ok. Est-ce que tu as déjà fait des sorties culturelles avec ta famille, hors cursus scolaire ? Euh... Dans des châteaux ? Dans de très rares cas. D'accord. Vraiment très rares. Ouais. T'as pas visité d'anciennes villes ou de musées ? Parce que je sais, par exemple, que la ville de La Rochelle, il y a un vieux quartier, ou même à Nantes, il y a... C'est très culturel, ultimement, mais... Alors, non. Non ? D'accord. Non, même pas. Non, j'ai visité un... J'ai totalement senti l'air, mais c'est tout. J'ai vraiment pas fait grand-chose. D'accord. Est-ce que tu aurais envie de changer ça, de plus visiter un musée, par exemple, celui qui est à Nantes ? Oui. Ouais, t'aurais envie d'élargir ta culture, maintenant que t'es sorti de hors cursus scolaire ? Bah, fortement, en fait. C'est vrai que j'ai l'impression qu'avec l'âge, on a plus l'envie de découvrir... Ouais. Les choses qui ont été données. T'as peut-être plus de moyens d'y aller par toi-même. À Nantes, t'as les bus. C'est vrai. T'as plus besoin de... Maintenant que j'habite en ville, c'est plus facile d'aller un peu jouer. Ouais, donc pour toi, la vie, ça change aussi quelque chose ? Ouais. D'accord. Et du coup, pour un peu conclure et terminer sur notre interview qui dure très très longtemps depuis... Donc, pour toi, t'es d'accord avec le fait que le cursus scolaire, ça change quelque chose de la culture que t'as ? Ou alors, le fait que tu sois STMG ou en général, ou en pro, ça t'a rien changé pour toi, ta culture ? Je pense que ça dépend des personnes. Mais moi, c'est vrai que je m'intéresse pas à tout. Donc forcément, il y a des choses, si je n'avais pas été en cours aujourd'hui, je ne le saurais pas. Mais je pense qu'il y a des gens qui... Pour toi, c'est mitigé ? Pour moi, c'est mitigé. C'est vrai que sans les cours, il y aurait des choses aujourd'hui que je ne comprendrais pas. Culturellement, parlons ? Ouais. Ok. Bah écoute, merci beaucoup pour cet échange qui a été, somme toute, très intéressant. Merci beaucoup. Merci à vous. Donc, comme nous venons de le voir, même si Ambre et David ont suivi un cursus scolaire différent, ils sont néanmoins d'accord sur les problèmes au sein du système scolaire, que ce soit les notes ou sa construction en général. Mais ils ont tous les deux suivi un cursus assez ordinaire et sont pourtant d'accord sur le fait que, malgré leurs difficultés, leur accès à la culture reste libre et large, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Ça prouve donc que l'accès à la culture n'a pas de rapport avec les difficultés scolaires. Cependant, on peut encore se poser la question. C'est pour cette raison que nous allons écouter les interviews de Esteban et Lilian qui proviennent tous deux d'un cursus professionnel. Bonjour Esteban. Bonjour Catherine. Bonjour Corentin. Bonjour. Donc, aujourd'hui, on se retrouve pour parler de la culture en fonction des cursus scolaires. Et déjà, première question, c'est quoi votre cursus ? On est en CAP Élite au lycée Adeline Bouta à Ségifrodi, c'est-à-dire électricien et ou installateur phénique. D'accord. Bon, on va commencer par une question quand même assez large pour vous. C'est quoi la culture ? Déjà, il y a différentes cultures. Il y a les jeux vidéo, l'histoire en général. La musique. La musique, oui, très bien. La colonialité, par exemple. Oui, c'est une forme de culture, on va dire ça. Dans votre scolarité, est-ce que vous avez acquéris plus de cultures dans votre scolarité ou alors plus dans vos loisirs ? Dans nos loisirs, en tout cas pour moi. Après, les deux, parce qu'il y a des jeux vidéo aussi plutôt en loisirs. Et par exemple, tout ce qui est un peu histoire, c'est plutôt avec l'école, en cours d'histoire ou les vidéos. D'accord, ok. Quand tu dis loisirs, Esteban, c'est quel genre de culture ? Les jeux vidéo. Oui, mais... Principalement Rock'n'Click. Qu'est-ce que tu apprends ? C'est la langue ? Est-ce que tu parles étranger avec certains ? Oui, par exemple, j'ai appris à parler anglais sur des serveurs de Discord américains. D'accord. Like that, like so, I can speak English. Ok, very good. Est-ce que dans votre cursus scolaire, vous avez eu accès à la culture ? Oui. Oui, beaucoup, normalement. Oui, on vous a appris quand même pas mal de trucs. Oui, dans les musées aussi. Après Charlemagne, il est mort. Super. Est-ce qu'avec votre famille, vous avez pu faire des visites ? Oui. Oui. Par exemple, avec la mienne, on a été visiter l'abbaye de Chambord. Non, non, non. Le château de Chambord. Voilà. Je me dois de vous corriger. Donc oui, c'est le château de Chambord. Très bien. Et du coup, avec vos cours, tu me disais que tu avais été voir des musées ou des trucs comme ça ? Oui, des musées, par exemple, pour la Seconde Guerre mondiale. Ah oui, mais bon. Des trucs comme ça. Hyper intéressant. Et avec ta famille, tu faisais des ressources culturelles ? Oui, les châteaux, par exemple. Au jour-hui de patrimoine, il n'y a que les châteaux. On allait voir les châteaux. Très intéressant. Pas mal. J'ai une dernière question. Est-ce que, par rapport aux personnes qui ont fait un cursus général, par exemple, qui ont la socialité, histoire, géo, géopolitique, sciences po, est-ce que vous sentez que vous avez une culture générale ou une culture inférieure ? Non. Clairement pas. Non ? Il y en a qui disent si, mais non. Oui, vous ne le sentez pas. Par exemple, à partir du moment où ils disent ça, ils se rabaissent encore plus bas que nous. Oui, voilà. Oui, d'accord. Pas chacun sa cursus. Parce que c'est vrai que c'est un peu un stéréotype. Ah, les pros ont moins de culture ou ils ont moins de culture en G. C'est faux. Oui. À partir de ce moment-là, en disant ça, en fait, eux-mêmes deviennent plus nuls. Oui. Oui, c'est pas mal. C'est pas mal. Il y en a qui ont plus de culture, des fois, qu'ils sont en CAP. Oui, parce qu'on pouvait très bien être en CAP et aimer l'histoire et être passionné par aller visiter des châteaux. Exactement. Écoutez, ce fut très intéressant. Merci beaucoup. Merci à vous. Merci. Au revoir. Au revoir. Au revoir. On se retrouve avec Lilian. Lilian, est-ce que tu pourrais nous parler de ton parcours scolaire ? Mon parcours scolaire, j'ai été en système général, en cours généraux jusqu'à ma troisième. Puis, je me suis tourné vers une prépa-apprentissage pour trouver un domaine de professionnalisation. Mais je n'ai pas eu trop d'idées. En fait, j'étais un peu perdu. J'ai fait plusieurs stages. Je suis tombé dans une entreprise de composite. J'étais dans un stage en immersion. Et oui, j'ai commencé un apprentissage dans le composite. Je faisais comme de piscine, sauf que ça ne m'a pas forcément plu. J'ai eu un peu du mal avec les produits toxiques, etc. Ça me tournait beaucoup la tête. Puis, je suis reparti dans d'autres études en peinture. J'ai commencé un CAP que j'ai eu lentement. Et là, je suis en recherche d'emploi. Mais je n'ai jamais trouvé ma voie ou je n'ai jamais trouvé un domaine qui me plaisait. OK. Et si tu devais définir la culture, pour toi ce serait quoi ? La culture... En général ? En général. C'est le fait de s'entendre. Je pense que la culture, c'est le fait d'apprendre des autres, de ce qui nous entoure. De ne pas rester... Toujours chercher à apprendre. La culture, c'est apprendre. OK. Et est-ce que, quand tu étais jeune, tu as fait des sorties scolaires, en primaire ou dans ton cursus en général, qui t'ont marqué et qui t'ont incité, ou pas d'ailleurs, à retourner dans des musées ? OK. Pas forcément. Je n'ai pas trop de souvenirs. Je sais que je suis allé à la ferme. J'étais sorti par exemple au château, dans des châteaux à tabouche. C'était intéressant de voir différents domaines patrimoine. De voir aussi ce qu'ont fait nos ancêtres. Le parcours qu'on a fait pour avoir notre société moderne. OK. Et est-ce que, selon toi, c'est quelque chose qui t'a donné envie de cultiver derrière ? Oui, je pense. Tu en as un bon souvenir ? Oui, oui. OK. Et il y a un truc qui revient souvent dans le parcours scolaire. C'est qu'on lit souvent les notes des élèves et leur réussite scolaire à leur accès à la culture. Est-ce que, pour toi, ça a un impact sur ta réussite en cours ? Non. Je ne pense pas que les notes ont eu un pouvoir. Ou le fait que j'ai moins envie de me cultiver. C'est vrai qu'on peut associer le fait d'avoir une mauvaise note à le fait d'être mauvais. Du coup, on se met dans la tête. On s'ennuie que l'on ne peut pas faire de grandes choses, ou apprendre, ou que c'est nul. En fait, on va se rabaisser. Et je pense que ça peut flotter de ne pas donner envie de se cultiver, ou d'apprendre, et de tourner en rond. Mais il ne faut pas. Je ne saurais pas dire que ça a eu un impact. Je n'y pense pas. J'ai toujours eu l'envie de me cultiver, même sans les cours. Je pense que ça n'a pas vraiment de rapport. C'est vrai que l'histoire qu'on a, qu'on nous apprend en cours, ça donne aussi envie de savoir. C'est important, je trouve, de savoir ce qu'on fait sur Terre, comment on est venu au monde, etc. Une dernière question. Toi, tu viens d'un parcours professionnel, du coup. Et dans les stéréotypes de notre société, souvent on a tendance à penser que les gens des parcours professionnels, ils ont moins de culture que les autres. Est-ce que, toi, c'est quelque chose que tu ressens ou pas ? En fait, la culture, si c'est dans le domaine professionnel ou dans le parcours... Ça dépend si on parle des... Pardon, je perds mes mots. Au niveau de la culture, je dirais que oui. On a moins de matière générale, donc on s'intitule moins sur les sujets de la vie. Je pense qu'on cogite plus, oui, quand on est dans un parcours général que dans un parcours. Parce qu'on nous donne moins de sujets, etc. Ce qui fait qu'on pense moins, et puis le fait qu'on travaille, le fait d'être dans le faire et pas dans la théorie, ça amène une non-réflexion. Je pense que c'est propre à chacun, et c'est une question de volonté de s'inscrire ou pas. Il y en a qui vont sentir très bien à avoir les mêmes routines, à faire les choses sans se poser de questions, et d'autres qui ont besoin de toujours savoir plus. C'est propre à chacun. Merci beaucoup. Grâce à ces différentes interviews, on peut en conclure que la classe sociale et notre rapport à l'éducation n'impactent pas notre rapport à la culture. Ils restent personnels et variés. Dans « Sois jeune et tais-toi » de Salomé Saquet, la journaliste montre que les jeunes s'intéressent de plus en plus à la culture. Le temps scolaire n'est donc pas le seul temps que l'on peut disposer à se cultiver. Donc la filière scolaire semble ne pas en porter, en fait. Même si certaines peuvent quand même avantager, et d'autres, comme les filières pro, le sont encore moins, car comme le dit Lilian dans son interview, ils sont plus dans le manuel, la réflexion mécanique, donc peut-être moins amenés à se questionner. Conclusion, se cultiver, c'est bon pour la scolarité et la santé. Merci de nous avoir écouté. C'était Zo, c'était K, dans Zoca Culture. Zoca Culture, on écoute, on apprend, on vit.