Home Page
cover of Sommes nous ce que nous disons de George ORWELL
Sommes nous ce que nous disons de George ORWELL

Sommes nous ce que nous disons de George ORWELL

HOUYENGAHHOUYENGAH

0 followers

00:00-16:41

Un texte écrit en 1946 sur l'usage des mots pour ne rien dire. La technique pour éviter cela : éviter les métaphores, utiliser des mots classiques en étant actif, affirmatif... et identifier chez les politiques les mots creux...à image, comme "enfoncer des portes ouvertes¨ au lieu de dire "cela ne sert à rien"

8
Plays
0
Downloads
0
Shares

Audio hosting, extended storage and much more

AI Mastering

Transcription

George Orwell discusses the decline of the English language and how it reflects the decay of society. He criticizes the lack of originality and precision in writing, using examples of dying metaphors, verbal crutches, pretentious vocabulary, and empty words. Orwell emphasizes the importance of clarity and simplicity in language, urging writers to avoid unnecessary words, metaphors, and foreign expressions. He also highlights the need for active voice and suggests rules for clear and concise writing. Overall, Orwell argues that our language has become ugly and imprecise due to the deterioration of our thinking. Sommes-nous ce que nous disons ? Georges Orwell Quelques extraits, le but c'est d'aller chercher et surtout d'acheter ce petit livre très instructif qui devait être lu de tous pour garder un esprit clair et sain, un esprit sain. Donc de temps en temps la cloche va sonner, nous sommes le 24 juin 2023, il va être 14h15 bientôt, avec une sonnette de Westminster, issue d'une horloge fabriquée par Seiko. La majorité des personnes qui s'intéressent un tant soit peu à la question, admettent volontiers que la langue anglaise se porte mal, tout en considérant le plus souvent qu'aucune action délibérée ne pourra y remédier. À en croire ces personnes, notre situation serait décadente et notre langue forcément contaminée par l'effondrement général. Toute opposition aux divers abus de la langue serait donc le signe d'un sentimentalisme archaïque revenant à préférer les bougies à l'éclairage électrique et des fiacres aux avions. Tout cela sous-entend par la conviction à moitié consciente que la langue, le langage est une formation naturelle et non pas un instrument que nous mettons au service de nos objectifs propres. Tout cela sous-entend par la conviction à moitié consciente que le langage est une formation naturelle et non pas un instrument que nous mettons au service de nos objectifs propres. Le langage est une formation naturelle et non pas un instrument que nous mettons au service de nos objectifs propres. Donc Georges Orwell essaye de justifier le fait que l'anglais, il est mort en 1950, il est né en 1903, il est mort en 1950, il est né en Inde et il est mort à Londres en 1950. 1903-1950, le bonhomme avait 47 ans, mais vu les mois, il avait 46 ans en fait. Alors, quelques extraits. Chacun de ces paragraphes a ses propres défauts, mais outre une laideur suppléreflue, tous ont en commun deux caractéristiques. D'une part, l'absence d'originalité dans leur imagerie et de l'autre, leur manque de précision. Soit l'auteur cherche à dire quelque chose mais ne parvient pas à l'exprimer, soit il dit autre chose sans le faire d'exprès, soit il ne se demande même pas si les mots qu'il emploie ont un sens. Ce mélange de nébulosité et de parfaite incompétence est le trait le plus marqué de la prose anglaise moderne, tout particulièrement dans les écrits politiques. Dès que l'on aborde certains sujets, le concret se dissout dans l'abstraction et plus personne ne semble capable de s'exprimer autrement que par des lieux communs. La prose est de moins en moins faite de mots choisis pour leur sens au profit d'expressions collées les unes aux autres à la manière des éléments d'un poulailler préfabriqué. Je vais à présent détailler, assorti de notes et d'exemples, certains tours de passe-passe qui permettent de s'épargner le travail de construire ces phrases. Donc il cite quelques tours de passe-passe, il parle des métaphores agonisantes, il parle de béquilles verbales, de vocabulaire prétentieux, de mots vides de sens. Alors métaphores agonisantes, les métaphores d'inventions récentes appuient la pensée en évoquant une image vive, tandis que les métaphores cliniquement mortes sont devenues dans la pratique des mots ordinaires que l'on peut généralement utiliser sans nuire à l'intensité de la phrase. Il donne des exemples. Ces expressions sont souvent utilisées dans l'ignorance de leur signification et en mélangeant des métaphores incompatibles signent que l'auteur ne s'intéresse pas à ce qu'il raconte. Donc ce sont les métaphores agonisantes. Appeler le changement de ses voeux, c'est une métaphore agonisante. Comme nager en eau trouble, qu'est-ce que ça veut dire ? A l'ordre du jour, qu'est-ce que ça veut dire ? Autre tour de passe-passe, les béquilles verbales. Celles-ci épargnent l'effort de devoir choisir des verbes et des noms adaptés tout en rembourrant les phrases au moyen de syllabes supplémentaires qui les part d'une symétrie artificielle. Rendre inopérant. Militer contre. Se révéler inacceptable. Entrer en contact avec. Être sujet à. Donner lieu à. Donner motif à. Avoir pour effet de. Jouer un rôle déterminant dans. Se faire ressentir. Prendre effet. Témoigner d'une tendance à. Jouer en faveur de. Etc. Donc il s'agit ici d'éliminer des verbes simples au lieu d'être des mots uniques. Interrompre, arrêter, gâcher, réparer, tuer. Les verbes deviennent des expressions fabriquées à partir d'un nom ou d'un adjectif accolé à un verbe passe-partout comme rendre, jouer, servir, faire. Par ailleurs, chaque fois que possible, on préférera le passif à l'actif et les constructions nominales aux gérondifs. L'usage du préfixe « des » et du suffixe « isais » achève de resserrer la gamme des verbes employés et les formules du type de négation « plus » « in » « moins ». Vocabulaire prétentieux historiques, inoubliables, triomphants, séculaires, inévitables, inexorables, véritables, etc. servent pour leur part à conférer une forme de dignité aux procédés sordides de la politique internationale. Tandis que, si l'on cherche à glorifier la guerre, on emploiera plutôt des mots à connotation archaïque tels que royaume, trône, char, poigne de fer, trident, sabre, bouclier, tendard, joue ou clairon. Les expressions et termes étrangers, comme cul-de-sac, ancien régime, deus, ex machina, mutatis mutandis, statu quo, visent pour leur part à se donner des airs cultivés et élégants. Autre tour de passe-passe, les mots vides de sens. Dans certains domaines, notamment la critique artistique et littéraire, il est courant de se trouver confronté à de longs passages presque totalement dépourvus de sens. En matière de critique artistique, des mots comme romantique, plastique, valeur, humain, mort, sentimentale, naturel et vitalité n'ont rigoureusement aucun sens, dans la mesure où ils ne désignent aucun objet appréhendable et où, surtout, on n'attend pas de leur lecteur qu'ils y attendent quoi que ce soit. Lorsqu'un critique écrit « Ce qui frappe le plus dans le travail de M. X, c'est son caractère irrépréhensiblement vivant », et un autre « L'impression immédiate que procure le travail de M. X, c'est la mort qu'il imprègne », le lecteur accepte d'y voir une simple divergence d'opinion. Si le jargonneux « mort et vivant » a été remplacé par « noir et blanc », le même lecteur comprendrait tout de suite que l'auteur en fait un usage impropre. De la même manière, les termes de fascisme n'ont dorénavant plus de sens, hormis celui de choses non désirables. A l'inverse, les mots « démocratie », « socialisme », « liberté », « patriotique », « réaliste », « justice » ont tous plusieurs significations inconciliables. Non seulement « démocratie » n'a aucune définition inanimement admise, mais toute tentative de lui en assigner une suscite la résistance de l'intégralité du spectre politique. Dans ce petit article, il y a aussi quelques techniques qu'il donne très intéressantes qui permettent finalement de ne pas tomber dans le piège de la novlangue où finalement beaucoup de communicants pratiquent plus le détournement de la tension, l'endormissement, la manipulation des esprits pour finalement à l'usure faire en sorte que l'on ne s'oppose pas ou que l'on est critique tout simplement par leurs propos. Et donc sommes-nous ce que nous disons ? Dans cet article écrit par Georges Orwell que je vous conseille d'acheter parce qu'il est publié aux mille et une nuits, donc vous aurez tout son discours, tout son narratif, toute son explication. Il donne quelques règles pour être très clair et précis, pour éviter d'être bancal et de ne pas être dans un domaine d'imprécision et de foutaise. Il énonce quelques règles. Règle 1, il y en a 6. N'employez jamais de métaphores, comparaisons ou autres figures de style souvent rencontrées. N'employez jamais un mot long si un mot court c'est l'affaire. Donc pas de métaphores classiques, pas de mots longs. S'il est possible de couper un mot, supprimez-le toujours. Donc on enlève les mots inutiles. On utilise des mots courts, des petites métaphores, des mots courts, on enlève les mots inutiles. Donc ça c'est en 3ème position. Donc s'il est possible de couper un mot, supprimez-le. En 4ème, n'utilisez jamais le passif quand vous pouvez utiliser l'actif. Donc pas de métaphores classiques, des mots courts, enlevez les mots inutiles, il faut être actif, des mots actifs et non passifs. N'utilisez jamais une expression étrangère ou un terme scientifique ou jargonneux si vous trouvez un équivalent en anglais courant. Donc il faut garder la langue dans son origine. Désobéissez à ses règles sans hésiter plutôt que d'écrire une phrase barbare. Donc là c'est le bas fond qui vient récupérer tout ce qui n'est pas passé au travers du filtre et il faut remettre tout ça dans le filtre ou tout simplement le jeter. Donc pas de métaphores alambiquées, on peut utiliser des images mais elles doivent être pratico-pratiques si le mot existe. En gros il faut des images simples, précises, qui parlent avec des mots courts, les mots inutiles on les enlève. Être dans un phrasé actif et éviter des mots étrangers et sans cesse remettre ce filtre sur la phrase. Donc très peu de métaphores sinon des mots courts et parler dans un ton passif, non pas passif mais actif, il faut être actif. Construire une maison. On ne va pas utiliser un mot du genre mettre en place un programme d'élaboration d'un objet matériel qui permettrait à des personnes qui le souhaitent de se reposer. Quand on dit on construit une maison, on construit une maison à 3 pièces, à 4 pièces. Donc pour éviter de faire du jargon, pas de métaphores, des mots courts et on est dans l'actif. George Orwell est né le 25 juin de 1903 en Inde et il est mort le 21 janvier 1950 à Londres de la tuberculose. Et notre langue devient laide et imprécise parce que notre pensée est abrutie, lequel abrutissement est lui même facilité par la négligence dont souffre notre langue. George Orwell n'épargne aucun de nos travers langagiers en fustigeant la dégradation des usages chez les politiques en littérature ou dans nos conversations quotidiennes. Grâce à nombre d'exemples éloquents, il nous envoie à résister à la vacuité du langage préfabriqué. Donc achetez ce petit livre publié chez Mille et Une Nuits. Merci.

Listen Next

Other Creators