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SMERDIAKOV Fedor DOSTOIEVSKI Les Frères KARAMAZOV

SMERDIAKOV Fedor DOSTOIEVSKI Les Frères KARAMAZOV

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Qui est SMERDIAKOV

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Transcription

This is a lecture about the book "The Brothers Karamazov" by Fyodor Dostoevsky. The speaker recommends buying the book and mentions that they are currently in Book 3, Chapter 6, which focuses on a character named Smerdiakov. Smerdiakov is a child who was taken in by the father of the Karamazov brothers. The scene takes place at the father's house, where the main character, Alyosha, goes to ask for money. The father, Fedor Pavlovitch, is described as a depraved man. The transcription also mentions Smerdiakov's background and his relationship with the family. The father is in a good mood and offers Alyosha coffee and treats. The transcript also provides some background on Smerdiakov's upbringing and his interest in reading. Lecture du livre « Les frères Karamazov » écrit par Fedor Dostoïevski, édition de Georges Filippenko, traduction d'Elisabeth Gertick, publié dans la collection « Le livre de poche classique ». Je vous pousse à acheter ce livre, un monument très intéressant. Et là, je suis dans le livre 3 de mémoire, intitulé « Les luxurieux » et dans le chapitre 6 intitulé « Smerdiakov ». Smerdiakov, c'est un enfant qui a été récupéré par le père des frères Karamazov, Smerdiakov s'appelle Fedor Pavlovitch, le père des frères Karamazov. Donc les frères Karamazov, il y a un prêtre qui s'appelle Alyosha, il y a un dépravé comme le père qui s'appelle Dmitri Fedorovitch, donc Misha et puis un autre qui est un peu plus sérieux qui s'appelle Ivan. Donc la scène se déroule dans le contexte suivant, on a Alyosha qui est missionnée par son frère Dmitri, donc Misha, pour aller réclamer de l'argent au père, donc au père Fedor Pavlovitch. Et donc il arrive chez son père, Alyosha arrive chez son père qui est en train de manger et dans la maison, il y a des serviteurs, un serviteur dévoué, donc Grigory et sa femme qui sont là pour servir corps et âme le père Fedor Pavlovitch. Donc Alyosha, le prêtre et fils de Fedor Pavlovitch arrive chez son père et on va faire la connaissance de Smerdiakov, Smerdiakov qui est un enfant qui était recueilli dans la famille, il est né dans le fond du jardin en pleine nuit, le gardien et la gardienne qui avaient perdu plus tôt leur enfant, l'ont gardé comme le leur sous la protection bien sûr du propriétaire de la maison Fedor Pavlovitch et Fedor Pavlovitch en fait serait le père de Smerdiakov, donc Fedor Pavlovitch qui a une vie dépravée aurait enfanté une handicapée mentale, muette, qui est morte en couche et donc dans son jardin, donc cette fille est venue accoucher dans son jardin, elle est morte chez lui, donc Fedor Pavlovitch serait le père de Smerdiakov, mais qui est Smerdiakov ? On va le découvrir dans son ADN. Il trouva en effet son père encore à table, selon sa coutume, le couvert était mis dans la salle bien qu'il y eut une salle à manger, cette salle était la plus grande pièce de la maison, meublée avec une prétention désuète, le mobilier était très vétuste, laqué de blanc et capitonné de tissu, ni soie ni coton. Il y avait des miroirs dans des cadres anciens sculptés dans un goût manieré, également blanc et or, les murs tapissés de papier blanc et déjà craquelés en maintes endroits étaient ornés de deux grands portraits, l'un d'un prince qui une trentaine d'années plus tôt était gouverneur général de la région, l'autre d'un prélat, mort également depuis longtemps. Dans un angle se trouvaient plusieurs icônes, devant lesquelles on allumait pour la nuit une veilleuse, moins par dévotion que pour que la pièce fût éclairée. Fedor Pavlovitch se couchait très tard, à trois ou quatre heures du matin, et jusque-là se promenait de long en large ou restait assis dans un fauteuil à méditer. C'était devenu une habitude. Souvent il passait la nuit tout seul dans la maison, après avoir renvoyé les domestiques dans le pavillon, mais la plupart du temps le valet, Smerdiakov, restait avec lui et dormait sur un coffre dans l'antichambre. Quand Alyosha entra, le déjeuner était achevé, mais on avait déjà servi les confitures et le café. Fedor Pavlovitch aimait bien, après le déjeuner, prendre des sucreries avec du cognac. Ivan Fedorovitch était également à table et prenait lui aussi le café. Les domestiques, Grigory et Smerdiakov, se tenaient à côté. Les maîtres et les serviteurs étaient visiblement dans un état d'extraordinaire euphorie. Fedor Pavlovitch riait aux éclats. Alyosha avait entendu, dès le vestibule, son rire aigu qu'il connaissait si bien, et il en avait aussitôt conclu que, loin d'être ivre, son père n'était que, pour le moment, d'humeur débonnaire. — Le voilà, le voilà, vociféra Fedor Pavlovitch, tout joyeux à la vue d'Alyosha. Joins-toi à nous, assieds-toi, prends du café, c'est du maigre, du maigre, et il est chaud et excellent. Je t'offre pas de cognac, tu es un jeûneur, mais en veux-tu ? En veux-tu ? Non, je te donnerai plutôt de la liqueur, les fameuses. Smerdiakov va en chercher dans l'armoire. — Le deuxième rayon à droite, voici les clés, vite ! Alyosha refusa la liqueur. — On va la servir de toute façon, pour nous, sinon pour toi, Fedor. Fedor Pavlovitch rayonnait. — Mais attends, as-tu déjeuné ? — Oui, dit Alyosha, qui, en réalité, n'avait mangé qu'un morceau de pain et but un verre de kvasse à la cuisine du supérieur. Mais je prendrai volontiers du café chaud. — Mon cher, le brave garçon, il va prendre du café, ne faut-il pas le réchauffer ? — Mais non ! Il est encore bouillant. — Le café est fameux, c'est Smerdiakov qui l'a préparé. Pour ce qui est du café et des pâtés, mon Smerdiakov est un artiste, et aussi pour la soupe de poisson, il est vrai. — Viens un jour manger la soupe de poisson, avertis-moi d'avance. Mais attends, attends ! Je t'ai bien dit tout à l'heure de déménager aujourd'hui même, avec un matelas et oreillers. As-tu amené le matelas ? — Non, je ne l'ai pas apporté, fit Alyosha en souriant aussi. — Ah ! tu as eu peur, pourtant, tu as eu peur tout à l'heure ! Ah ! mon petit, est-ce moi qui pourrais te faire de la peine ? Écoute, Ivan, je ne peux pas y résister quand il vous regarde ainsi dans les yeux et qu'il rit, je ne peux pas. Toutes mes entrailles se mettent à rire en le voyant. Je l'aime ! — Alyosha, laisse-moi te donner ma bénédiction paternelle. Alyosha se leva, mais Fedor Pavlovitch avait changé d'avis. — Non, non, je vais seulement faire sur toi le signe de croix, là, assieds-toi. Et maintenant, tu vas avoir bien du plaisir et, justement, sur un sujet qui t'intéresse. Tu vas bien rire. Notre Anesse de Balaam a parlé, et comme elle parle, comme elle parle ! L'Anesse de Balaam se trouvait être le valet Smerdiakoff, garçon encore jeune de vingt-quatre ans seulement. Smerdiakoff était extrêmement insociable et taciturne, donc il fut sauvage ou honteux de quelque chose. Il était au contraire hautain de caractère et semblait mépriser tout le monde. Mais cette fois, il est impossible d'éviter de dire ne se fût-ce que deux mots de lui et de le faire précisément maintenant. Élevé par Marta Ignatievna et Grigory Vassilievitch, le petit garçon avait grandi sans aucune gratitude, comme disait Grigory, en enfant sauvage et qui observait le monde de son coin. Dans son enfance, il aimait beaucoup pendre les chats, puis les enterrer en grande pompe. Il la revêtait pour se faire un drap en guise de chasubles, chantait et faisait semblant d'encenser le chat mort en agitant au-dessus de lui un objet quelconque. Tout cela en cachette dans le plus grand mystère. Grigory le surprit un jour au milieu de cet exercice et le fouetta cruellement. Le gamin se retira dans un coin et de là jeta des regards torves pendant une semaine. « Il ne nous aime pas, ce monstre ! » dit Grigory à Marta Ignatievna. « D'ailleurs, il n'aime personne. Es-tu vraiment un être humain ? » ajoutait-il en s'adressant soudain directement à Sverdakov. « Tu n'es pas un être humain ! Tu es né de la moisissure des bains ! Voilà ce que tu es ! » Sverdakov, ainsi qu'on le constata par la suite, ne put jamais lui pardonner ses paroles. Grigory lui apprit à lire et à écrire, et lorsqu'il eut douze ans entreprit de lui enseigner l'histoire sainte. Mais la chose fit long feu. Un beau jour, à la deuxième ou troisième leçon seulement, le petit garçon eut subitement un sourire. « Qu'est-ce qui te prend ? » demanda Grigory en le regardant sévèrement dessous ses lunettes. « Rien. Le Seigneur a créé la lumière le premier jour et le soleil, la lune et les étoiles le quatrième. D'où vient donc que la lumière brillait le premier jour ? » Grigory en fut pétrifié. Le gamin considérait son maître d'un air narquois. Dans son regard, il y avait même quelque chose d'arrogant. Grigory ne put y tenir. « Voilà d'où ça vient ! » cria-t-il, et il gifla fureusement son élève. Le petit garçon encaissa la gifle sans un mot, mais de nouveau se tapit pour plusieurs jours dans son coin. Huit jours plus tard se manifesta pour la première fois chez lui l'épilepsie qui ne devait plus le quitter pendant toute sa vie. L'apprenant, Fedor Pavlovitch, sembla soudain voir le garçon avec d'autres yeux. Jusqu'alors, il le considérait avec indifférence, encore qu'il ne le gronda jamais et lui donna toujours un petit sou en le rencontrant. Quand il était d'humeur bénigne, il lui envoyait parfois quelques friandises de sa table. Mais cette fois, apprenant sa maladie, il se mit réellement à s'occuper de lui, fit venir un médecin, voulait le faire soigner, mais il apparaît que la maladie était incurable. En moyenne, les crises avaient lieu une fois par mois et à intervalles réguliers. Elles étaient aussi de gravité variable, tantôt légère, tantôt violente. Fedor Pavlovitch défendit rigoureusement à Grégory d'infliger au garçon des punitions corporelles et prit l'habitude de le laisser monter chez lui. Il interdit également pour le moment toute étude. Mais un jour, lorsque le garçon avait déjà une quinzaine d'années, Fedor Pavlovitch remarqua qu'il rôdait près de la bibliothèque et, à travers les vitres, lisait les titres des livres. Fedor Pavlovitch en avait pas mal, plus de cent volumes, mais nul ne l'avait jamais vu lire lui-même. Il remit aussitôt la clé de la bibliothèque à Smerdiakoff. — Lis donc, tu seras bibliothèque, bibliothécaire, au lieu de traîner dans la cour. Assieds-toi et lis. Tiens, prends ceci. Et Fedor Pavlovitch lui tendit les « Veillées du Hameau » près de Dikinka. Les « Veillées du Hameau » près de Dikinka, c'est un recueil de nouvelles de Gogol, Nicolas Gogol, un autre auteur russe. Le garçon l'eut, mais resta mécontent. Il n'eut pas un sourire, au contraire. Termina sa lecture d'un air maussade. — Eh bien, ce n'est pas drôle ? demanda Fedor Pavlovitch. Smerdiakoff se taisait. — Réponds, imbécile. — Ce n'est que des menteries, marmonna Smerdiakoff en souriant. — Eh bien, va-t'en au diable, âme de la quai. Attends, voici l'histoire universelle de Smaragdov. Là, tout est vrai. Lis. Mais Smerdiakoff ne lut pas dix pages de Smaragdakov. Il le trouva ennuyeux. C'est ainsi que la bibliothèque se referma. Bientôt, Martha et Grégory annoncèrent à Fedor Pavlovitch que, peu à peu, Smerdiakoff se révélait bien difficile, facilement dégoûté. Assis devant sa soupe, il prenait la cuillère et l'explorait longuement, se penchait, scrutait en puisant une cuillerée et les levait vers la lumière. — Serait-ce un cafard ? demandait alors Grégory. — Une mouche, peut-être, suggérait Martha. Le soigneux jeune homme ne répondait jamais. Mais avec le pain, avec la viande, avec tous les mets, il en allait de même. Il levait un morceau vers la lumière, au bout de sa fourchette, l'examinait comme au microscope, hésitait longuement et enfin se décidait à le porter à sa bouche. — Voyez-moi ça ! On dirait un jeune seigneur ! harmonait Grégory en le regardant. Fedor Pavlovitch, en apprenant la nouvelle particularité de Smerdiakoff, décida incontinent qu'il serait cuisinier et l'envoya en apprentissage à Moscou. Smerdiakoff resta plusieurs années en apprentissage et revint considérablement changé d'aspect. On lui dit soudain « extraordinairement vieilli, tout à fait hors de proportion avec son âge, jauni, flasque, ressemblant à un eunuque ». Moralement, il était presque le même qu'avant son départ pour Moscou, toujours aussi sauvage et n'éprouvant pas le moindre besoin de quelque société que ce fût. À Moscou, comme on devait l'apprendre plus tard, il se taisait également toujours. La ville elle-même l'avait fort peu intéressée, de sorte que s'il y avait bien appris certaines choses, il n'avait prêté aucune attention à tout le reste. Une fois pourtant, il était allé au théâtre, mais en était revenu silencieux et mécontent. En revanche, il était arrivé chez nous bien habillé, avec une redingote et du linge neuf. Il brossait avec le plus grand soin ses vêtements invariablement deux fois par jour et aimait beaucoup cirer ses élégantes bottes en veau avec un cirage anglais spécial jusqu'à les faire briller comme un miroir. Il se révéla excellent cuisinier. Fédor Pavlovitch lui alloua des gages et Smerdiakoff les employait presque en entier à l'achat de vêtements, de pommades, de parfums, etc., mais il semblait mépriser les femmes tout autant que les hommes, se montrant avec elles compassés, presque inabordables. Fédor Pavlovitch se mit aussi à le considérer d'un autre point de vue. En effet, ses crises d'épilepsie s'étaient aggravées et, ces jours-là, les repas étaient préparés par Martha Ignatievna, ce qui ne faisait nullement l'affaire de Fédor Pavlovitch. « D'où vient que tes accès sont plus fréquents ? » demandait-il parfois en regardant le nouveau cuisinier du coin de l'œil et scrutant son visage. « Si au moins tu prenais femme, veux-tu que je te marie ? » Mais en réponse à ces propos, Smerdiakoff ne faisait que pallir de dépit et ne disait rien. Fédor Pavlovitch s'éloignait en rossant les épaules. Au moins, il était sûr, et cela une fois pour toutes, de l'honnêteté de Smerdiakoff, certain qu'il ne prendrait ni ne vaulerait rien. Il atteint une fois que Fédor Pavlovitch, étant ivre, laissa tomber dans sa cour, dans la boue, trois billets de cent roubles qu'il venait de recevoir et ne s'en aperçut que le lendemain. À peine s'était-il précipité pour fouiller ses poches que, tout à coup, il aperçut les billets qui, tous, étaient sur sa table. « D'où venaient-ils ? » Smerdiakoff les avait ramassés et rapportés dès la veille. « Eh bien, mon vieux, je n'ai jamais vu ton pareil ! » trancha Fédor Pavlovitch, et il lui fit cadeau de dix roubles. Il faut ajouter que, non seulement il était sûr de son honnêteté, mais qu'il avait même pour lui de l'affection, bien que le garçon le regardât de travers tout autant que les autres, et qu'il se tut toujours. Il ne lui arrivait que rarement de parler. Si, à cette époque, quelqu'un s'était avisé de demander à quoi il s'intéressait ce qui occupait le plus son esprit, il lui vraiment était impossible d'en décider par son aspect. Cependant, dans la maison ou encore dans la cour ou dans la rue, il lui arrivait de s'arrêter, songeur, et de rester ainsi immobile une dizaine de minutes. Un physionomiste eut dit, après l'avoir bien regardé, qu'il n'y avait là ni idée ni pensée, mais seulement une sorte de contemplation. Il existe un remarquable tableau du peintre Kramskoï intitulé « Le Contemplateur ». Il représente la forêt en hiver, et dans la forêt, sur la route, se tient dans la plus absolue solitude un paysan vêtu d'un cafetan déchiré. Il est là et semble réfléchir, mais il ne pense pas, il contemple. Si on le poussait, il trésaillerait et vous regarderait comme s'il se réveillait, mais sans rien comprendre. Il est vrai qu'il se reprendrait aussitôt, mais qu'on lui demande à quoi il songeait, il ne se souviendrait certainement de rien, tout en s'assimilant pourtant la sensation qu'il éprouvait pendant sa contemplation. Or, ces sensations lui sont chères et il les accumule sans doute insensiblement et sans même en avoir conscience. Pourquoi et dans quel but ? Cela aussi, il l'ignore naturellement. Peut-être, tout à coup, ayant au cours de longues années accumulé des sensations, quittera-t-il tout et ira-t-il en pèlerinage faire son salut à Jérusalem, ou bien il mettra subitement le feu à son village natal, ou peut-être fera-t-il les deux à la fois. Les contemplatifs sont nombreux dans le peuple. C'est à ces contemplatifs qu'appartenait aussi Smerdiakoff et lui aussi amassait sans doute avidement les sensations, presque sans savoir encore pourquoi. Donc, on vient de découvrir qui est Smerdiakoff, c'est donc un enfant qui a été abandonné à sa naissance, sa mère est morte en couche, c'était une handicapée qui a été engrossée comme on dit par Fedor Pavlovich qui n'a jamais été démenti. Et donc, Fedor Pavlovich, dans sa maison, est en train de recevoir Alyosha, qui est un de ses fils prêtres, et donc autour de lui, il y a Ivan qui était là. Ivan Fedorovich, un autre de ses fils qui était là présent. Et on a donc le serviteur Grigori avec sa femme Marta qui n'ont pas eu d'enfant, en tout cas ils ont perdu un enfant à la naissance et pour eux au début Smerdiakoff c'était comme leur enfant. Mais on voit qu'avec le temps ils se sont mis à le détester. Alors pourquoi cette scène ? C'est parce que ce qui est décrit là, en Russie, dans les années, donc au 19e siècle, autour des années 1850 par là, c'est ce qui existe encore en Afrique avec des enfants abandonnés, des enfants recueillis dans des familles et qui portent sur eux une charge mentale terrible. Alors, ici Smerdiakoff est probablement atteint d'une épilepsie liée à une anoxie, anoxie qu'il a subie pendant la naissance, puisque sa maman est morte pendant l'accouchement, donc c'est un enfant qui a souffert et qui certainement a gardé des séquelles, séquelles neurologiques, avec une épilepsie qui va certainement dans le temps s'aggraver. Donc l'épilepsie, quand elle est causée par des zones irritatives cérébrales, avec le temps les personnes font ce qu'on appelle un état de mal épileptique et avec le temps ils rentrent dans une forme de démence, une démence organique, simplement parce que le cerveau ne se développe pas et il s'atrophie sur lui-même et ils font donc une épilepsie et ils finissent par en mourir. C'est une histoire que je connais particulièrement très bien, douloureuse et c'est une histoire qu'on a comme ça encore en Afrique un peu partout. Donc les frères Karamazov de Dostoevsky, ça permet de comprendre la psychologie dans des familles très très très très très compliquées et ça permet aussi de découvrir ce que c'était que la Russie à une époque et ce qu'est aujourd'hui l'Afrique.

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